Depuis jeudi, au procès des viols de Mazan, les accusés défilent pour livrer leur témoignage glaçant. Ce vendredi, l'homme devant la barre est âgé d'une cinquantaine d'années, bon père de famille, au fort caractère, mais à la personnalité attachante selon les experts psychiatres. Cyrille D. a demandé pardon face à Gisèle Pelicot.
"J'ai bien vu qu'elle était inconsciente, mais Monsieur Pelicot était insistant", explique l'accusé. C'est à ce moment que se niche la ligne de défense de l'accusé. Il décrit Dominique Pelicot, le mari, comme très directif. Il se serait laissé entraîner tout en avouant n'avoir pas réussi à s'arrêter une fois entré dans la chambre.
"Laisse-la respirer"
"Vous êtes en présence d'une femme dont vous ne voyez pas le visage et qui ne réagit pas, et vous avez une érection. C'est un fantasme ?", l'interpelle l'avocat de la victime. "Il y a une partie de ça", marmonne l'accusé. Une scène particulièrement angoissante a aussi été évoquée. L'homme aurait insisté pour imposer une fellation à Gisèle Pélicot. C'est le mari qui a dû intervenir.
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"Laisse-la respirer", lance-t-il dans la vidéo, alors que la victime s'étouffe. Enfin, l'une des phrases marquantes du témoignage de cet accusé. "C'est en parlant avec la psy que j'ai compris qu'une femme n'appartient pas à l'homme. J'ai beugué". Voilà ce qu'il a déclaré à la barre. Les témoignages des accusés reprendront lundi.