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Stéphane Burgatt / Crédits : Benoit PEYRUCQ / AFP
Après onze semaines d'un procès à la fois éprouvant, douloureux et difficilement supportable, les réquisitoires débutent ce lundi au procès des viols de Mazan. Alors que la plupart des accusés continuent de nier les actions qui leur sont reprochées, le parquet doit désormais individualiser ses réquisitions en fonction de la gravité des faits.

Ce procès est une authentique plongée dans les bas fonds de l'âme humaine. Mais l'affaire des viols de Mazan a néanmoins été sauvée par la dignité de la plaignante, Gisèle Pelicot, droguée et violée par son mari, puis offerte, inconsciente, à 50 hommes. Alors que la plupart nient toujours les faits qui leur sont reprochés, elle, est restée digne jusqu'au bout face aux accusés qui se sont relayés à la barre ou bien dans le box. Gisèle Pelicot a aussi dénoncé un procès de la lâcheté face à des hommes âgés de 26 à 74 ans, poursuivis pour viol aggravé, tentative de viol ou agression sexuelle.

Individualiser les réquisitions

Après onze semaines d'audience, le parquet doit maintenant individualiser ses réquisitions en fonction de la gravité des faits pour chaque cas. Le but est notamment de prendre en compte de nombreux éléments, par exemple le nombre de visites au domicile du couple Pelicot. Dans une ultime tentative, les avocats de 33 accusés ont, quant à eux, déposé une demande pour faire valoir une abolition du discernement.

La peine maximale encourue est de 20 ans de prison. Dominique Pelicot, qui n'a jamais nié son rôle de chef d'orchestre, ne devrait pas y échapper. Dans leur dernière plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot ont assuré qu'ils espéraient qu'à l'issue du délibéré, ce procès fera date pour une prise de conscience collective de la société sur les questions du consentement et de la soumission chimique