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Procès libyen : la défense de Nicolas Sarkozy dénonce «une construction artificielle»

Raphaël Fernandez-Lopez . 2 min
Pierre de Vilno

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

La défense de Nicolas Sarkozy a réclamé, ce mardi 8 avril, la relaxe dans l’affaire du supposé financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. Sur Europe 1, son avocat, Christophe Ingrain, a dénoncé un dossier "artificiel" sans preuve matérielle ni somme identifiée, reposant sur des témoignages douteux et une volonté de vengeance du clan Kadhafi.

Une relaxe longuement plaidée pour Nicolas Sarkozy et des derniers mots à la tonalité politique : le procès libyen s'est achevé, ce mardi, à Paris, après trois mois d'audiences. La défense de Nicolas Sarkozy a revendiqué la relaxe, critiquant les incohérences de l'accusation. L'ancien président et ses ex-ministres ont nié fermement toute participation à un pacte de corruption impliquant le régime de Kadhafi.

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Christophe Ingrain, avocat de Nicolas Sarkozy, est intervenu au micro d'Europe 1 Soir pour revenir sur la fin de ces trois mois d'audience. "C'était un moment très important puisqu'on a un dossier de financement dans lequel on n'a pas d'argent. On a un dossier de financement d'une campagne électorale par la Libye dans lequel, à ce jour, on n'a pas découvert d'argent. On ne sait pas quelle est même la somme qui est reprochée à Nicolas Sarkozy d'avoir sollicité, obtenu. On ne sait pas à quoi ça aurait servi", a déclaré Christophe Ingrain.

"Nous sommes face à une construction artificielle"

"Et donc, pour nous, il s'agissait de démontrer que nous sommes face à une construction qui est totalement artificielle, qui part d'un postulat qui est que la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 aurait été financée par la Libye. C'est à partir de ça qu'un dossier a été construit et a grossi, en s'appuyant sur des approximations, sur des témoignages très douteux, qui sont surtout nés de l'intervention de la France en Libye en mars 2011", a ajouté l'avocat de Nicolas Sarkozy au micro d'Europe 1.

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"Il y a une vengeance, et d'ailleurs, on ne peut pas dire que ça n'a pas marché, puisque que Nicolas Sarkozy a comparu devant le tribunal correctionnel et de lourdes peines ont été réclamées à son encontre. Ça montre la vengeance qui a été celle mise en place ou décidée par le clan Kadhafi, aujourd'hui encore, puisque Saïf al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, a témoigné à plusieurs reprises", a poursuivi Christophe Ingrain.

"La vérité est très simple, il n'y a pas de financement de la campagne électorale de 2007 par la Libye"

"Tout ça est fait pour aboutir à la condamnation de Nicolas Sarkozy, c'est un dossier fabriqué de toutes pièces, une construction intellectuelle dans laquelle on n'a aucun élément matériel. Le parquet n'utilise même plus le mot de preuve. Ils utilisent pour ce dossier le concept de faisceau d'indices, c'est-à-dire une preuve un peu dégradée, nettement dégradée, et même des indices précis et concordants, on ne les a pas", a ajouté l'avocat de Nicolas Sarkozy.

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"C'est ce que nous avons expliqué cet après-midi pendant près de cinq heures au tribunal. Et le président a pris la parole en dernier pour dire son souhait. Nous espérons que le tribunal réussira à dire la vérité dans ce dossier. Et la vérité, elle est très simple, c'est qu'il n'y a pas de financement de la campagne électorale de 2007 par la Libye", a conclu Christophe Ingrain.