Seine-Saint-Denis : l'IGPN saisie après la vidéo d'une interpellation violente

IGPN
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après la diffusion de vidéos montrant des policiers portant des coups à un homme menotté au sol dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
  • Copié
avec AFP // Crédits photo : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
L'IGPN a été saisie après la diffusion de vidéos montrant des policiers portant des coups à un homme menotté au sol dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Sur les deux courtes vidéos diffusées dimanche soir par le compte X Alertes Infos, on voit un groupe de policiers autour d'un homme menotté au sol. 

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après la diffusion de vidéos montrant des policiers portant des coups à un homme menotté au sol dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris mardi d'une source proche de l'enquête et du parquet de Bobigny. Sur les deux courtes vidéos diffusées dimanche soir par le compte X Alertes Infos, on voit un groupe de policiers autour d'un homme menotté au sol. Un agent lui porte de multiples coups de poing à la tête et un second agent le frappe à coups de pied. 

 

Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet

Sur ces images partagées sur X, les policiers trainent à terre la victime que l'on entend crier. On entend également les mots "Attends, pas là." Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche à Bagnolet, selon une source proche de l'enquête. Le parquet de Bobigny a indiqué que "l’IGPN est saisie". Une enquête administrative a également été ouverte, selon les précisions de la source proche de l'enquête.

Au cours de l'année 2022, selon les derniers chiffres disponibles, la "police des polices" a été saisie de 1.065 enquêtes judiciaires en 2022, un nombre "stable" sur trois ans, après une forte hausse en 2019, en lien avec le mouvement des "gilets jaunes". Comme les autres années, près de la moitié (48%) de ces enquêtes concerne l'usage de la force par les policiers. Et "c'est sur la voie publique que les policiers recourent le plus fréquemment à la force", note l'inspection, qui a été saisie de 272 enquêtes pour usage de la force "à l'occasion d'une interpellation ou d'une opération assimilée" (soit 54% des cas).