Trafic international d'antiquités : un marchand d'art allemand, poursuivi à Paris, en fuite

L'un des principaux acteurs d'un trafic international d'antiquités, Serop Simonian, est en fuite après avoir obtenu une remise en liberté temporaire. Le marchand d'art allemand a été mis en examen et incarcéré mi-septembre 2023 pour escroquerie, blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs criminelle et délictuelle.
Serop Simonian, marchand d'art allemand considéré comme l'un des principaux maillons d'un trafic international d'antiquités faisant l'objet d'investigations à Paris, est en fuite après avoir obtenu une remise en liberté temporaire, a appris jeudi l'AFP de source proche du dossier, confirmant Libération.
Serop Simonian a été mis en examen mi-septembre 2023
Né le 1er janvier 1942 au Caire et issu d'une famille faisant commerce d'antiquités à Hambourg (Allemagne), Serop Simonian a été mis en examen et incarcéré dans ce dossier mi-septembre 2023, notamment pour escroquerie et blanchiment en bande organisée ainsi que pour association de malfaiteurs criminelle et délictuelle.
Le 31 décembre, il a obtenu sa remise en liberté sous contrôle judiciaire européen, une mesure dont le parquet a immédiatement fait appel, et a été concrètement libéré quelques jours plus tard, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.
Selon cette source, la cour d'appel a infirmé cette remise en liberté et ordonné sa réincarcération. "Il n'a pas été avisé dans une langue qu'il comprend qu'il y avait un appel contre sa libération sous contrôle judiciaire européen. Il est parti à Hambourg entre-temps", a simplement commenté son avocate Chloé Arnoux, sollicitée par l'AFP.
Dans cette information judiciaire ouverte en 2020, après deux ans d'enquête préliminaire, au moins huit autres personnes sont mises en examen. Parmi elles figurent deux galeristes parisiens, Christophe Kunicki et Richard Semper, l'ancien président-directeur du Louvre Jean-Luc Martinez et un ex-cadre de l'Agence France Museums, Jean-François Charnier.
Dans cette affaire, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée et l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels cherchent à déterminer les responsabilités dans la vente de centaines d'antiquités issues de pillages dans des pays du Proche et du Moyen-Orient, en plein Printemps arabe.