Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a décidé de ne pas ouvrir d'enquête administrative sur le policier qui a sorti son arme pour faire reculer des manifestants alors que sa voiture était attaquée samedi, lors d'une marche contre les violences policières, a appris lundi l'AFP auprès de l'entourage du préfet. "Il n'y aura pas d'enquête administrative sur la sortie de l'arme", a dit cette source, ajoutant qu'"il n'y avait aucun soupçon de faute professionnelle" de la part du fonctionnaire.
"Le préfet de police a appelé chacun des fonctionnaires (qui se trouvaient dans le véhicule pris à partie) pour les féliciter et leur adresser son soutien", a ajouté l'entourage.
Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule
Samedi, lors cette manifestation partie de la gare du Nord, une voiture de police, coincée dans la circulation, avait été attaquée "à coups de barre de fer", selon la préfecture de police de Paris, par plusieurs individus vêtus de noir. L'un des policiers était alors brièvement sorti du véhicule, arme à la main pour tenir à distance les manifestants, selon plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, confirmées par une source policière.
Une intervention d'autres policiers avait ensuite "permis de faire cesser l'action et mettre à l'abri" les policiers présents dans le véhicule, avait expliqué la préfecture. Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule et trois d'entre eux ont été "blessés légers" aux cervicales, a dit samedi Laurent Nuñez.
Une enquête pour "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique" a été confiée à la sûreté territoriale, a indiqué dimanche le parquet de Paris. Trois personnes ont été placées en garde à vue.