Cancer du sein: feu vert attendu des députés à une loi diminuant le reste à charge des patientes
Ce mardi, l'Assemblée Nationale devrait enfin adopter une nouvelle loi pour augmenter la prise en charge des soins liés au cancer du sein. Souvent les femmes en situation précaires n'ont pas accès à ces soins pourtant importants et bénéfiques.
Les députés devraient définitivement adopter mardi une proposition de loi communiste, modifiée par les sénateurs fin octobre, visant à améliorer la prise en charge des soins liés au cancer du sein afin d'atténuer le reste à charge souvent élevé des patientes. Cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez les femmes, il place nombre d'entre elles dans une situation financière fragile, avec un reste à charge souvent élevé et de nombreux soins annexes non-remboursés.
1.400 euros non remboursés en moyenne
Avec un reste à charge de "1.400 euros en moyenne", les patientes "les plus précaires renoncent aux soins ou produits non pris en charge ou insuffisamment remboursés qui s'avèrent trop onéreux", selon le rapporteur du texte à l'Assemblée, le communiste Yannick Monnet. Le texte vise notamment une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses mammaires, du tatouage médical de l'aréole et du mamelon ou de soutiens-gorge adaptés.
Un forfait spécifique, dont le montant doit être arrêté par décret, doit aussi permettre l'achat de crèmes, accessoires ou cosmétiques actuellement non remboursés par l'Assurance maladie. En octobre, le Sénat avait circonscrit les dispositions de ce texte aux soins spécifiques au seul cancer du sein. M. Monnet espère que le compromis ainsi trouvé serait adopté "conforme" dans l'hémicycle, comme en commission des Affaires sociales mercredi, c'est-à-dire dans les mêmes termes qu'au Sénat. "On aurait pu aller plus loin", a-t-il commenté, mais il faut permettre une "application rapide" de mesures "très attendues par les associations" de lutte contre le cancer du sein.