Johnny Hallyday : "vieux con" et "con réac"

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avec agences , modifié à
Le chanteur publie jeudi son autobiographie et donne aussi des leçons à la gauche française.

D'habitude plus discret, Johnny Hallyday est sorti de sa réserve lors des entretiens réalisés pour la sortie de son autobiographie. L'ouvrage ne sera disponible que jeudi mais L'Express en a publié quelques extraits mardi et ils ne sont pas tendres pour la gauche mais pas seulement. "Je n'aime pas la médiocrité, je pense que la gauche pousse vers ça", accuse Johnny Hallyday dans son autobiographie Dans mes Yeux, où il est rarement question de musique. Extraits tout en aigreur.

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Sur sa vision de la gauche. "Je n'aime pas la médiocrité, je pense que la gauche pousse vers ça. Je ne suis pas pour que les gens pauvres le soient. C'est malheureux, il faut les aider. Mais pas en leur faisant l’aumône (...). Je n'aime pas les sociétés d'assistés (...). Je n'aime pas qu'on me fasse passer pour un type sans coeur sous prétexte que j'ai une sensibilité de droite", estime-t-il.

• Sur son exil pour des raisons fiscales. "On a souvent dit que je m'étais barré pour ne pas payer d'impôts. C'est en partie vrai, mais c'est aussi parce que c'est épuisant cette ambiance", écrit-il dans ce livre écrit en collaboration avec l'écrivaine Amanda Sthers. Johnny Hallyday possède depuis 2006 un chalet à Gstaad. Le journal Le Matin assurait en septembre dernier qu'il avait gagné 6,3 millions de francs suisses (5 millions d'euros) en 2011, mais n'avait payé qu'environ 700.000 francs suisses d'impôts.

Sur le rapport des Français à l'argent. "Je me suis toujours demandé pourquoi aux Etats-Unis quand t'as une belle voiture, les mecs sourient et te disent formidable, et en France on te traite de voleur. Sale mentalité, pour un pays dont j'ai porté les couleurs, qui a bien voulu faire de moi son emblème quand c'était nécessaire, je me suis senti trahi, accusé à tort, sali", poursuit-il.

• Sur les autres chanteurs. Interrogé sur les artistes qu'il a côtoyés, Johnny Hallyday multiplie les saillies, traitant Henri Salvador de "vieux con" et Claude François de "Poulidor de la chanson française". "Claude François, c'était un vrai travailleur. Il bossait dix fois plus que moi. Mais il n'arrivait jamais à faire ce que je faisais. Ça le rendait fou. Jaloux. Il draguait mes nanas et, en désespoir de cause, il se tapait mes ex. C'était le circuit, tu savais que si tu sortais avec moi, tu pouvais ensuite te faire Cloclo", précise-t-il. Michel Sardou a également droit à un commentaire : "à force de passer pour un vieux con réac, il l'est devenu".