Fin mai, Johnny Hallyday et le docteur Delajoux se retrouvaient devant les experts médicaux pour déterminer les responsabilités dans la dégradation de l’état de santé du chanteur.
Depuis l’opération chirurgicale qu’il a menée sur Johnny Hallyday en novembre 2009, Stéphane Delajoux assure que l’intervention s’est déroulée "normalement". "Johnny Hallyday allait bien. Les proches qui l'ont vu avant son départ (à Los Angeles en décembre 2009, ndlr), ainsi que les infirmières et son médecin traitant, l'ont d'ailleurs confirmé", affirmait le docteur en avril dernier. Selon l’avocat du médecin, Hervé Temime, "l'opération était conforme aux règles de l'art".
Mais selon le site de l’hebdomadaire Le Point, l’opération de la star ne se serait pas déroulée aussi "normalement" que le laisse entendre le clan Delajoux. Le chirurgien aurait admis avoir accidentellement percé la dure-mère, la membrane qui protège la moelle épinière, lors de l'opération de l'hernie discale du chanteur. Le Docteur Delajoux aurait donné ces explications à son collègue américain, par téléphone, alors que Johnny était hospitalisé à l'hôpital Cedars Sinaï de Los Angeles.
Et selon les extraits des rapports des médecins américains que se s’est procuré Le Point, Stéphane Delajoux aurait minoré les conséquences de l'incident en assurant que la cicatrice douloureuse de la star allait désenflée. Le docteur américain se serait alors rangé aux recommandations de son confrère français. Problème, la lésion de la dure-mère n'est pas mentionnée dans le compte-rendu opératoire du Docteur Delajoux.
"Un matériel purulent"
Et il existe d’autres divergences entre le témoignage du docteur Delajoux et celui de l'urgentiste qui a ausculté Johnny à son domicile le 3 décembre. Le neurochirurgien français affirmait au Quotidien du médecin avoir lui-même demandé l'hospitalisation de la star. Là où ça coince, c’est que Scott R. Sale explique aussi être à l'origine de l'admission en urgence de Johnny Hallyday, quatre jours après sa première visite, le 7 décembre.
Autre coup porté à la défense de Stéphane Delajoux, le "compte rendu opératoire" du chirurgien Leonel A. Hunt, celui qui a ré-opéré Johnny le 9 décembre. Selon lui, les "espaceurs" plastifiés posés entre les vertèbres par le médecin français commençaient à pourrir : "il existait un matériel purulent (...) ainsi qu'une lésion de la dure-mère. (…) Il a été constaté qu'un matériel important constitué d'un mélange de pus et de liquide céphalo-rachidien s'est échappé de la lésion".
Les résultats de l’expertise médicale doivent être remis à Johnny Hallyday le 15 juillet.