C’est un patrimoine colossal de plus de 500 partitions qu’Andrea Morricone honore avec ce cinéma-concert. Un spectacle retraçant la carrière d’Ennio Morricone, 70 millions d’albums vendus, imaginé avec son père, avant qu’"Il Maestro" – comme on le surnommait - ne disparaisse en juillet 2020.
"Ce sentiment de se sentir écraser par la figure si extraordinaire de son père, je ne le ressens pas", a assuré Andrea Morricone, lui aussi chef d’orchestre et compositeur, au CV impressionnant (des collaborations avec Sting ou Andrea Bocelli). "Peut-être que le public qui l’adorait ressent cela, mais pas moi. Bien sûr, mon chemin est différent, mais il n’est pas en conflit avec l’œuvre de mon père. Je vais la mettre en valeur."
Baguette et gâchette
Le fils à la baguette et Clint Eastwood le doigt sur la gâchette dans le cultissime "La bon, la brute et le truand"... Les scènes de Sergio Leone, entre autres pépites du 7e art, défilent sur l’écran géant. Des scènes rendues mythiques par leur bande-son.
Des partitions sans cesse retravaillées et retouchées par Ennio Morricone, décrit par son fils comme un perfectionniste passionné. "Je partage avec mon père, cette même souffrance intérieure, mais attention, ce n’est pas une souffrance déchirante", assure-t-il. "C’est une souffrance qui nous invite à nous interroger, qui nous invite à trouver la meilleure manière d’arriver au beau." Andrea Morricone était en concert à l’Accor Arena ce mardi soir, puis se rendra à Genève et à Zurich… Les poils se hérissent : ciao l’artiste !