Une exposition qui se regarde et qui s'écoute. La Philharmonie de Paris rend hommage à Jean-Michel Basquiat, grand amateur de musique. Le peintre possédait une immense collection de disques et avait un rapport très particulier à sa playlist, très variée.
Une collection de 3.000 disques
De la musique classique, comme le Boléro de Maurice Ravel ou les airs de Maria Callas, du reggae, les solos de Charlie Parker, ou du hip-hop américain... Jean-Michel Basquiat avait le choix dans sa collection de 3.000 disques. Impossible pour lui de peindre dans son atelier de New York sans ambiance sonore. "Il mettait un disque sur la platine, ou bien il allumait la radio, la télé", détaille Vincent Bessières, commissaire de l'exposition.
"De temps en temps, il y avait des choses qui passaient du son à la toile. Il y a des citations comme ça qui s'expliquent simplement parce qu'il a entendu les mots à la télé et il les a inscrits directement dans le travail qu'il était en train de faire", poursuit-il.
Une peinture souvent sonore
Dans les toiles de Basquiat, on retrouve ce son dans ses bouches ouvertes avec de grandes dents. "Il y a beaucoup de personnages qui font du bruit, qui se frappent, qui crient, qui chantent. La peinture en elle-même est visuellement sonore." Une peinture criante mise en avant par la Philharmonie de Paris qui propose une scénographie spectaculaire, comme si cet atelier revisité de Basquiat s'était transformé en boîte de nuit ou club de jazz des années 1980.