Bilal Hassani était déjà une star sur YouTube. Depuis samedi soir et sa victoire lors de la finale de Destination Eurovision grâce à sa chanson Roi, l'artiste de 19 ans va le devenir auprès du grand public. C'est donc lui qui représentera la France en mai prochain à Tel Aviv. "Je ne réalise toujours pas", a-t-il confié au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1, lundi.
Une joie difficile à contenir pour celui qui se dit "accro à l'Eurovision" depuis ses neuf ans. Si ce rôle de porte-drapeau français peut s'accompagner d'une certaine pression, il assure qu'il "ne la sent pas encore" : "Je ne réalise toujours pas l’opportunité que j’ai et ce que je suis sur le point de vivre."
Roi, un "morceau qui parle d'acceptation de soi". C'est avec sa chanson Roi qu'il tentera de remporter ce 64ème concours de l'Eurovision. "Ce morceau parle d'acceptation de soi, d'affirmation de soi. C'est un morceau où j'explique que j'écoute mon cœur et que je n'écoute pas les autres. J'essaye d'ignorer complètement tout ce qui peut, autour de moi, me donner l'impression que je devrais être différent de ce que je veux vraiment être", décrit-t-il. Si "initialement", cette chanson se voulait "très personnelle et très intime", il explique s'être "finalement rendu compte que c'était une chanson qui pouvait parler à vraiment tout le monde".
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Mais aujourd'hui, les perruques portées par cette nouvelle icone queer dans ses vidéos sont tout autant commentées que sa chanson. "Ça ne me dérange pas que l'on parle du fait que je porte une perruque, assure-t-il. C'est normal, ça sort un peu du lot."
"J'en ai un peu marre d'alimenter la haine." Et même si cela lui a valu de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux : "J’ai assez répondu, j’ai assez fait de petites annonces ou de petites vidéos pour répondre à la haine. Maintenant, j’en ai un peu marre d’alimenter la haine. Ce n’est jamais intéressant de véhiculer la haine, il y a toujours l’amour qui l’emporte."