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Alexis Patri
Sorti en novembre, le nouvel album de Calogero, "Centre-ville", est disque d'or et numéro 1 des ventes. Le chanteur, invité de "Culture Médias", raconte ce qu'il a mis de lui dans "Stylo vert", le dernier titre de son nouvel album qui raconte l'histoire d'un père de famille illettré et de la manière dont la culture a été essentielle dans sa vie.
INTERVIEW

C'est une difficulté dont il parle rarement. Avant de connaître le succès dans la musique, le chanteur Calogero a connu l'échec scolaire. "Sans la musique, je ne sais pas ce que je serais devenu" explique l'artiste dans Culture MédiasDans sa chanson Stylo vert, le dernier titre de son nouvel album Centre-ville, il imagine l'histoire d'un père illettré devant corriger les devoirs de ses enfants, s'inspirant en partie de son vécu.

Les paroles de cette chanson sont un mélange de plusieurs histoires vraies et d'un peu d'imagination du chanteur. Mais Calogero confie y avoir mis aussi un peu de lui-même. "J'étais en échec scolaire et je l'ai longtemps caché à mes enfants", explique-t-il. "Je voulais qu'ils travaillent bien à l'école, pour qu'ils aient le choix plus tard". Il estime d'ailleurs qu'il vaut mieux dire la vérité aux enfants. 

"Très peu de considération" pour la culture

Face à cette difficulté de jeunesse, Calogero explique que c'est la musique qu'il lui a évité de s'enfoncer dans une mauvaise voie. "On peut dire que c'est la musique et la culture qui m'ont sauvé. Donc quand j'entends que la culture est non-essentielle, je peu vous dire que pour moi elle a été plus qu'essentielle," affirme-t-il, faisant référence aux termes choisis par le gouvernement pour justifier les restrictions sanitaires. 

Au-delà du choix des mots, le chanteur déplore le "peu de considération pour les techniciens, éclairagistes, roadies et tous ceux qui font en sorte que l'on soit sur scène". Calogero s'inquiète d'en voir déjà certains changer de métier, à cause du manque d'accompagnement dans la crise sanitaire. "C'est très dur", s'attriste-t-il.

Selon lui, les aides promises par le gouvernement n'arrivent toujours pas. "Ils sont mis sur le côté, avec très peu de considération", insiste-t-il. "Il faut aussi faire attention au choix des mots, 'non-essentiel', mais rendez-vous compte…" Calogero observe enfin que les conséquences sur le monde de la culture sont déjà à l'œuvre. "Je viens d'apprendre que le musée Victor Hugo n'allait peut-être pas rouvrir, tout cela est catastrophique", se désole-t-il.