Son nouvel opus L'Attrape-rêves est numéro 1 des ventes en France. Christophe Maé, 40 ans, dont dix de carrière derrière lui, est l'invité de Julia Martin dans la Playlist Europe 1 dimanche.
"Bonne galère". Dans cette nouvelle décennie pour le chanteur l'heure est au bilan. "Je ne pense pas avoir le droit de me plaindre, j'ai ma petite famille, la santé et un nouvel album plus personnel". Néanmoins, il avoue, "la quarantaine, ça pique un peu. Le soir de mes 40 ans, j'avais un peu le blues parce que c'est la moitié du chemin." Ses débuts où il travaillait dans la pâtisserie familiale et où son père, mélomane, lui apprenait des accords sur du Brassens ont filé. Tout comme l'époque "de bonne galère" où il jouait dans la rue à Saint-Tropez, faisait la manche et dormait dans un combi Volkswagen avec deux potes.
"Entre joie et noirceur". A 40 ans, son quatrième album est empli d'amis parfois "relous", d'une demande en mariage, d'un voyage en Californie, d'un petit garçon prénommé Marcel, ou encore d'un cri du cœur à Lampedusa... Sa vie en condensée. "Je zigzague entre joie et noirceur : celui que je suis. J'entends depuis des années que je suis plutôt solaire, ça me touche, mais je en suis pas que ça. Je suis une éponge. C'est indescriptible d'être père, c'est magnifique, j'évoque tout ça , mes ressentis."
"Reflet de ce que je suis". Cette fois-ci, l'artiste est parti des des thèmes qui lui tenaient à cœur, a écrit les textes qu'il a "habillé en musique bien plus tard". Résultat, des émotions plus palpables. "C'est l'album qui reflète au mieux qui je suis", celui où il se détache d'une certaine pudeur, où il fait preuve d'un peu de cynisme mâtiné de tendresse quand il raconte ses amis avec leurs qualités et leurs défauts, ou cette fille de province, qui est devenue parisienne et que son copain ne reconnaît plus.