Le cinéma italien perd un de ses monuments. Ettore Scola, réalisateur notamment d'Une journée particulière et de Nous nous sommes tant aimés, est décédé mardi à l'âge de 84 ans, à Rome, ont annoncé plusieurs médias italiens citant des sources hospitalières. Ettore Scola était l'un des derniers grands maîtres du cinéma italien.
Il a réalisé plusieurs chefs-d’œuvre mettant en scène les plus grand acteurs transalpins comme Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Vittorio Gassman ou Nino Manfredi. Ettore Scola a également dirigé les comédiens français Vincent Pérez, Emmanuelle Béart et Fanny Ardant.
Regardez cet extrait d'Une journée particulière, avec Sophia Loren :
Plus de quarante films en quarante ans. Le cinéaste italien a réalisé plus de quarante films en quarante ans. Né le 10 mai 1931, Ettore Scola commence à écrire des scénarios dans les années cinquante avant de passer de l'autre côté de la caméra en 1964 avec son premier film Si vous permettez, parlons de femmes. Il met alors en scène les plus grands acteurs de l'époque, Gassman, Mastroianni et Manfredi, qu'il dirigera dans plusieurs autres chefs-d'oeuvre.
L'un des ses films les plus importants viendra dix ans plus tard avec Nous nous sommes tant aimés, qui met en scène Manfredi, Gassman et Stefano Satta Flores, tous amoureux de la sublime Stefania Sandrelli, film pour lequel Scola obtiendra le César du meilleur film étranger. En 1977 viendra Une journée particulière, film plus politique et d'une extraordinaire sensibilité où l'on suit Marcello Mastroianni et Sophia Loren se découvrant l'un l'autre dans un amour naissant mais impossible, sur fond de fascisme triomphant. Ce long-métrage a là encore été récompensé du César du meilleur film étranger, en 1978.
Redécouvrez la bande-annonce de Nous nous sommes tant aimés :
NOUS NOUS SOMMES TANT AIMES - Bande-annonce VOpar CoteCine
Matteo Renzi salue un "maître" du cinéma italien. Les hommages se sont succédé peu après l'annonce de la disparition du cinéaste. Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a fait part de sa tristesse après la mort de ce "maître dans l'art d'observer avec acuité l'Italie, sa société et ses changements". Gilles Jacob, ancien directeur du festival de Cannes, lui a rendu un hommage appuyé dans une série de tweets. "C'est tout un pan du grand cinéma italien de toujours qui disparaît avec Scola. Critique sur la société, amoureux de ses anti-héros et souriant", a-t-il écrit.
C tout un pan du grand cinéma italien de toujours qui disparaît avec Scola. Critique sur la Société, amoureux de ses anti héros et souriant.
— gilles jacob (@jajacobbi) 19 Janvier 2016