Valérian et la cité des mille planètes, dernière superproduction en date de Luc Besson, n'a engrangé que 17 millions de dollars (14,5 millions d'euros environ) de recettes ce week-end dans les salles d'Amérique du Nord.
Un film indépendant à gros budget. L'adaptation cinématographique de la BD de science-fiction de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, produite par EuropaCorp et distribuée aux États-Unis par la société STXfilms, sortira mercredi en France. Son budget est annoncé à 180 millions d'euros.
Seulement 5ème au box-office. Aux États-Unis et au Canada, le film présenté comme la superproduction la plus chère jamais réalisée par un studio indépendant est sorti vendredi dans 3.553 salles, mais n'arrive qu'à la cinquième place du box-office pour son premier week-end d'exploitation.
Des recettes qui mettent en péril EuropaCorp ? À titre de comparaison, Dunkerque, de Christopher Nolan, sorti en même temps dans un nombre de salles un peu supérieur (3.720), a réuni 50,5 millions de dollars (soit 43,3 millions d'euros) de recettes au cours du week-end. Mais Luc Besson a démenti que l'avenir de sa société EuropaCorp, qui a perdu 119,9 millions d'euros sur l'exercice 2016-2017, dépende du succès de ce film.
"Les gens parlent sans savoir ! Valérian a coûté 180 millions d'euros, moins cher que la moyenne des blockbusters américains. Les préventes à 120 pays m'ont permis de le financer presque entièrement, je n'aurais pas pu faire autrement", explique le réalisateur et producteur ce week-end dans Le Journal du dimanche.
Seul risque, selon Besson, sa réputation. "Le risque, s'il existe, est pour ma réputation", ajoute Luc Besson dans cette interview. EuropaCorp a également tiré profit de mesures d'incitations fiscales pour réduire le risque financier du film. Dane DeHaan et Cara Delevingne interprètent les "agents spatio-temporels" Valérian et Laureline, imaginés à la fin des années 1970 par Christin et Mézières. Clive Owen, Rihanna et Ethan Hawke complètent la distribution.