Au cours de l’été 1979, Francis Cabrel remporte un immense succès avec une ballade romantique intitulée Je l’aime à mourir. Une belle et tendre déclaration d’amour, devenue au fil du temps, un standard de la chanson française. Voici l’histoire de ce tube légendaire.
L’album de la deuxième chance
Après un premier album intitulé Les murs de poussières, sorti sans grand retentissement chez CBS en 1977, la maison de disques donne une seconde chance à Francis Cabrel en acceptant de sortir deux ans plus tard, un deuxième 30 centimètres. Pour ce disque, Francis enregistre plusieurs chansons dont Je l’aime à mourir, une ballade à la guitare composée grâce au livre de technique musicale publié alors par le célèbre et talentueux guitariste Marcel Dadi.
En effet, pour son nouveau disque, Francis Cabrel souhaite une atmosphère très acoustique privilégiant les sons de guitares. Francis est déjà un bon guitariste, mais c’est bien connu, dans la musique comme dans beaucoup de métiers, on n’a jamais fini d’apprendre. Aussi, lorsque Francis découvre le livre de Marcel Dadi, il s’y plonge régulièrement, histoire d’améliorer sa technique.
Une déclaration d’amour transformée en tube
Et c’est en s’inspirant des conseils du célèbre guitariste et de ceux d’un copain de Toulouse, de passage à Paris, que Francis va créer, un soir, dans une tour de la Défense, à Paris, où il vit depuis plusieurs mois, la musique de Je l’aime à mourir. Pour le texte, il repense à une déclaration d’amour qu’il avait écrite quelques années auparavant. Il la retrouve et l’adapte légèrement pour la faire coller à sa musique qu’il vient de créer.
Histoire que la conception et la réalisation du disque ne coûtent pas trop cher, CBS accorde seulement une semaine de studio à Francis Cabrel pour enregistrer et mixer son nouvel album. Intitulé Les chemins de traverse, ce nouveau 30 centimètres arrive dans les bacs au printemps 1979. Robert Toutan, le responsable promo des disques CBS se voit parfois obligé d’échanger en télévision et en radio le débutant Francis Cabrel contre des artistes confirmés du même label de disques, comme Dave, Annie Cordy ou Gérard Lenorman.
Une chanson à l’opposé de la mode disco du moment
Ainsi, l’extrait Je l’aime à mourir devient rapidement le succès de l’été et de la rentrée 1979. Il se vend à 2 millions d’exemplaires ce qui est d’autant plus surprenant, puisqu’il est à l’opposé total de la mode Disco du moment. Pendant l’été 1979, Francis Cabrel et aux côtés de Marie Myriam, partage l’affiche du spectacle de Patrick Sébastien. Chaque soir, il interprète 4 chansons en ouverture et fait un triomphe avec Je l’aime à mourir.
Le succès de cette chanson dépasse aussi largement nos frontières puisque Francis Cabrel l’enregistre en espagnole et en italien. Pour la petite histoire, Patrick Sébastien crée une parodie humoristique de la chanson de Francis Cabrel, qu’il intitule : Je l’aime à courir et qui obtient aussi beaucoup de succès quelques temps après l’originale, devenue depuis un standard de la chanson française.