Il devait débuter mardi. Annulé comme de très nombreux autres événements culturels à cause du coronavirus, l'édition 2020 du Festival de Cannes ne doit pas pour autant "tirer le rideau", a confirmé au Figaro son président, Pierre Lescure. La réflexion est encore en cours pour faire vivre le plus grand festival de cinéma du monde, privé cette année de Croisette, mais les organisateurs ont déjà quelques idées.
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Un label "Cannes 2020" pour les films
Les habituels label "Palme d'or", "Prix du jury" ou encore "Sélection Un certain regard" pourraient céder leur place sur les affiches à un plus sobre "Cannes 2020" lors des sorties en salles des films concernés. De cette façon, en plus de faire vivre le nom du Festival, cela permettrait d'attirer un public qui a l'habitude de faire confiance à l'institution. Mais les organisateurs réfléchissent également à faire projeter des films lors de soirées événements, ou même pendant d'autres festivals, comme la Mostra de Venise, la Berlinale, ou encore le Tiff à Toronto.
"Nous sommes d’accord sur le principe de faire quelque chose ensemble, mais nous nous interrogeons sur la forme que cela doit prendre", indique ainsi Pierre Lescure à propos de Venise. Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, a indiqué pour sa part souhaiter "présenter des films ensemble".
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Spike Lee, président de l'édition 2021
De son côté, le réalisateur américain Spike Lee, qui devait présider l'édition 2020, a d'ores et déjà fait savoir aux organisateurs qu'il était prêt à (ré)enfiler son costume en 2021, si les conditions sanitaires sont au rendez-vous. Quant aux finances du Festival, il a un "fonds de dotation" de l'ordre de 20 millions d'euros pour les situations exceptionnelles. Pierre Lescure estimant la perte entre 5 et 10 millions d'euros, il semble donc que cela ne soit qu'un mauvais moment à passer pour l'institution, mais qu'elle devrait s'en remettre.