Malgré le déconfinement, nombreux sont les Français encore en télétravail ou en chômage partiel. Et après plus de deux mois, la nostalgie du travail commence à se faire sentir. Pour retrouver l'ambiance de l'open space, les collègues à la machine à café ou encore le doux bruit des camions affluant dans les entrepôts, pourquoi ne pas se plonger dans un jeu vidéo situé… en entreprise ? Loin d'être ennuyeux, Good Job !, des Néerlandais de Paladin Studios, publié en exclusivité sur la Nintendo Switch, est un exutoire jouissif qui vous pousse à être non pas le meilleur mais le pire employé du mois.
Homme à tout casser
Graphismes "pâte à modeler", personnages en bâtons (mais en 3D quand même), couleurs criardes : l'introduction de Good Job ! nous place d'emblée dans un univers très arcade, limite cartoonesque. On joue le fils du PDG d’une grande entreprise, parachuté par son père en tant qu’homme à tout faire en bas de la chaîne pour parfaire sa formation. Pour monter en grade, on est chargé de mener à bien tout un tas de tâches très basiques : apporter un vidéoprojecteur en salle de réunion, trier les colis au service courrier ou encore arroser les plantes…
En apparence, tout cela n’a rien de bien intéressant. Sauf que Good Job ! n'est pas un simulateur destiné à reproduire fidèlement le monde du travail, loin de là. Le personnage que l’on incarne est incroyablement maladroit, sorte de Gaston Lagaffe du jeu vidéo. Et surtout, la physique est un peu particulière dans le jeu : les meubles et les objets sont aussi légers qu’une plume. Or, sur le papier, l’objectif est d’accomplir chaque mission en cassant le moins de choses possible. Mais avec des meubles qui se renversent dès qu’on les frôle, cela se complique.
Entreprise de destruction et destruction d'entreprise
Bien sûr, il est tout à fait possible d'accomplir vos tâches avec soin. Mais cela nécessite beaucoup d'adresse et le moindre faux pas peut occasionner la chute d'un vase précieux et 10.000 dollars de dégâts à la clé. Là où Good Job ! devient drôle, c'est qu'on ne peut pas être viré puisqu'on est le fils du patron ! Très vite, on abandonne donc le respect du mobilier et des collaborateurs car finalement, tout casser est bien plus marrant. Certes, cela entame un peu votre note finale (graduée de A à D en fonction du temps et des dégâts) mais elle ne sert en réalité à rien. Il suffit juste d'accomplir l'objectif pour passer au niveau suivant.
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Reprenons l’exemple du vidéoprojecteur : on peut bien sûr le transporter précautionneusement dans les couloirs en faisant bien attention à chaque bureau. Mais il est quand même bien plus intéressant d’utiliser un fil électrique tendu entre deux prises pour le propulser à travers les murs sans ménagement, façon catapulte ! Arroser la centaine de fleurs du jardin en allant remplir un seau à la fontaine toutes les 10 secondes ? Pourquoi pas. Mais on préfèrera s'emparer du tuyau d'arrosage pour asperger l'espace, quitte à transformer l'étage en piscine.
Parfait pour une soirée entre amis
Offrant ainsi une liberté totale dans l'approche des missions, Good Job ! se révèle complètement jouissif tant il est facile de semer le chaos et la destruction dans l'entreprise, lieu ordinairement synonyme d'ordre et de calme. On ne se lasse donc pas, malgré le nombre de missions assez conséquent (plus d'une trentaine pour parvenir jusqu'au penthouse de papa).
Et si Good Joob ! s'apprécie déjà beaucoup en solo, il dispose également d'un mode coopération sympathique. Il propose uniquement de jouer à deux les missions du mode histoire, ce qui manque certes d'originalité mais permet une nouvelle approche de niveaux déjà faits. À deux, il est en effet possible d'aller encore plus vite, donc d'obtenir de meilleures notes, mais surtout de faire deux fois plus de dégâts en laissant libre cours à son imagination. Et cela suffit à en faire un bon titre à ajouter à sa liste des "jeux de soirée", parfaits pour s'amuser entre amis.