Prix François-Mauriac de l'Académie français, mais également prix Renaudot et prix du Goncourt des lycéens, David Foenkinos a su, en un peu plus de dix ans, s'imposer comme une des valeurs sûres de la littérature française. Chez Anne Roumanoff lundi, il se remémore ses débuts et évoque son nouveau roman, Deux sœurs, qui trouve déjà son public en librairie.
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"J'avais l'impression que c'était une caméra cachée". David Foenkinos a mis du temps avant de rencontrer le succès. Il aura fallu sept ans, entre la publication de son premier roman Inversion de l'idiotie : de l'influence de deux Polonais (2002), et la sortie de La délicatesse (2009) pour que les ventes s'envolent. "Je n'avais pas spécialement une quête de succès, car quand on écrit, la plupart des écrivains restent confidentiels", explique l'écrivain. "La publication de La délicatesse a été le vrai changement", reconnaît-il, soulignant que "le livre a été numéro un des ventes pendant 1 an et demi". Un changement de situation brutal à vivre. "J'avais l'impression que c'était une caméra cachée un peu étrange", se souvient avec amusement David Foenkinos.
"Elle va devenir progressivement jalouse". Dans son nouveau roman Deux sœurs, David Foenkinos s'intéresse à Mathilde, qui voit son monde s'écrouler lorsque Etienne la quitte. "Elle va aller vivre chez sa sœur et se retrouver devant le film de la vie qu'elle aurait dû avoir, (...) chez sa sœur qui vient d'avoir un bébé, qui est très heureuse en amour", détaille l'écrivain, "il y a vraiment quelque chose de l'ordre de la vie qui s'acharne contre elle". Au fil des pages, Mathilde va ainsi nourrir une rancœur contre cette sœur qui a tout ce qu'elle voudrait. "Elle va devenir progressivement jalouse, mais aussi malveillante", indique David Foenkinos. Un thriller psychologique, une oeuvre encore différente de ce que l'auteur a pu proposer jusqu'alors.