Le carton était annoncé. Mais à ce point là ? En trois jours, il s'est vendu 90.332 exemplaires de Serotonine, le dernier roman de Michel Houellebecq sorti le 4 janvier, selon l'institut Gfk cité par L'Obs. C'est un chiffre considérable, selon l'hebdomadaire qui le compare aux ventes réalisées par d'autres auteurs très populaires.
Dernièrement, Guillaume Musso a vendu un peu plus d'exemplaires que Michel Houellebecq (93.483) lors de la première semaine de sortie de son livre La jeune fille et la nuit. En revanche, le dernier roman de l'auteur suisse Joël Dicker, La disparition de Stéphanie Mailer, s'est vendu à 48.410 d'exemplaires la première semaine de sa sortie, Et moi je vis toujours, le livre posthume de Jean d'Ormesson à 45.077 exemplaires, et le tome 4 de L'Amie Prodigieuse, d'Elena Ferrante, à 38.437. Beaucoup moins que Serotonine, donc.
Un tirage exceptionnel. Flammarion a prévu un tirage exceptionnel de 320.000 exemplaires (le tirage moyen d'un roman en France se situe autour de 5.000). En Allemagne, son éditeur a prévu un tirage tout aussi exceptionnel pour un livre étranger : 80.000 exemplaires. En Espagne, la première édition est de 25.000 exemplaires.
Le romancier n'avait rien publié depuis le polémique Soumission, paru il y a quatre ans, le jour même de l'attaque contre Charlie Hebdo. Toutes éditions confondues, cet ouvrage s'est écoulé à près de 800.000 exemplaires dans le monde francophone.