Le jury a rendu son verdict : la Palme d'Or du 71ème Festival de Cannes a été remise samedi au Japonais Hirokazu Kore-eda pour son film Une affaire de famille. Habitué de la Croisette, Kore-eda avait déjà reçu le Prix du Jury en 2013 pour Tel père, tel fils et faisait encore partie des favoris cette année. Il s'agit de la cinquième Palme d'Or pour un film japonais, la première depuis L'Anguille de Shohei Imamura en 1997.
Et la Palme d’Or est attribuée à Une affaire de famille de Kore-Eda Hirokazu !
— CANAL+ (@canalplus) 19 mai 2018
Vivez le 71ème #FestivalDeCannes sur myCANAL > https://t.co/i22ZzfViGr#Cannes2018pic.twitter.com/PMjPvBEi3n
Un beau film sur la famille. Une affaire de famille raconte l'histoire d'une famille qui vivote et chaparde dans les magasins, au moment où elle recueille dans la rue une fillette maltraitée. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la famille va s'occuper d'elle et tisser des liens forts.
Au lieu de traiter cette adoption/enlèvement comme un fait divers, Kore-Eda en a fait une chronique à la fois tendre et cruelle: "C'est peut-être un film plus social que les précédents, mais le point d'entrée reste la famille", a affirmé le cinéaste en conférence de presse.
Hommage à Panahi et Serebrennikov. "À chaque fois que je viens ici, que je suis invité au Festival de Cannes, je me dis que c'est vraiment un endroit où l'on reçoit beaucoup de courage", a souligné Hirokazu Kore-Eda en recevant son prix. "Je ressens aussi de l'espoir, l'espoir peut-être que grâce au cinéma les gens qui habituellement s'affrontent, les mondes, les pays qui s'affrontent, peuvent peut-être se rejoindre", a-t-il ajouté.
Le réalisateur a dit aussi vouloir partager son prix "avec les deux réalisateurs qui n'ont pas pu être présents ici à Cannes", l'Iranien Jafar Panahi et le Russe Kirill Serebrennikov, tous deux interdits de voyager à l'étranger.