Elle avait été un des symboles de la génération yé-yé. France Gall est morte dimanche, des suites d'un cancer, à l'âge de 70 ans. La chanteuse Françoise Hardy a fait part de sa grande admiration dans la matinale d'Europe 1.
"Elle a amené quelque chose de différent". "Je ne faisais pas partie de ses proches et je ne peux même pas dire que nous étions amies même si nous étions très bien disposées l'une vis à vis de l'autre", confie François Hardy. La chanteuse fait en revanche part de sa grande "admiration". "J'étais vraiment une fan de France Gall. J'ai tous ses disques, j'allais la voir chanter à chaque fois qu'elle faisait une scène à Paris. Je connaissais tout, pas par cœur, mais presque." En tant qu'artiste, Françoise Hardy relève le sens du rythme de sa consœur : "C'est ce qui la qualifie en tant que chanteuse. Elle a amené quelque chose de différent. Dans les années où elle a commencé à travailler, Véronique Sanson, Michel Berger et elle ont amené une façon d'interpréter, un phrasé très rythmique, différent de celui assez binaire auquel on était habitué."
"Les chansons intemporelles seront toujours là". Parmi les nombreuses fois où Françoise Hardy est allée à un concert de France Gall, elle se souvient d'une anecdote : "J'étais allée les saluer en coulisses, elle et Michel. Et tous les trois, on se disait que chanter après 40 ans, ce n'était pas possible, c'était presque indécent", dit-elle en riant. "Tous ses spectacles ont été formidables. Je suis allée voir aussi Starmania. Par rapport à sa triste disparition, j'ai pensé que sa maison de disques devrait sortir Emilie, la petite sirène, une comédie musicale que Michel avait composée pour la télévision."
Avec la mort de France Gall, l'époque yé-yé perd une nouvelle grande figure, après Johnny Hallyday. "Toutes les époques partent, tout part, mais il y a des choses qui restent. J'ai toujours pensé que des chansons que l'on peut qualifier d'intemporelles seront toujours là", conclut la chanteuse. "Il y a beaucoup de chansons de Michel Berger qu'on continuera d'écouter pendant très longtemps."
ARCHIVES – C’est à Europe 1 que France Gall avait rencontré Michel Berger