Entre Carole Bouquet et Bérénice de Racine c’est une grande histoire. Dès 2008, elle incarnait "ce rôle tragique" aux Bouffes du Nord, à Paris, sous la direction de Lambert Wilson. 14 ans plus tard elle reprend le rôle, dirigée cette fois par Muriel Mayette-Holtz dans une mise en scène modernisée. Le spectateur redécouvre ainsi le triangle amoureux à la fin tragique entre Titus, empereur romain, Antiochus et Bérénice, incarnée par Carole Bouquet.
"J’aime l’écriture de Racine et particulièrement l'écriture de Bérénice, parce que je trouve que c’est une tragédie encore plus forte que les autres. Il n’y a personne qui se met un coup de poignard dans le cœur. Ce sont des gens qui renoncent et par amour elle va renoncer à ce qui est le plus important pour elle", explique la comédienne au micro d'Europe 1.
Monologues en Alexandrins
La mise en scène épurée accompagnée par des musiques raffinées permet au spectateur, de s’habituer d’emblée aux monologues en alexandrins. "On les partage avec des gens qui sont heureux d’être là des plus jeunes aux plus âgées, qui découvrent cette langue et qui la pensaient compliquée. Et en fait, ils découvrent à quel point elle est simple elle est facile. Résultat, en 1h30 ils font un voyage extraordinaire", ajoute-t-elle.
Une Carole Bouquet au somme de sa grâce dans ce Bérénice puissant et accessible. Et le succès ne se dément pas après les 24 représentations exceptionnelles à la Scala à Paris qui viennent de s’achever. Prochaine étape, une tournée partout en France qui commencera par Avignon le 21 octobre prochain.