Pour les patrons de salles, l'ardoise va être salée. Une ardoise salée et surprenante surtout, comme le confiait Lily Fisher, la directrice du Zénith de Paris, qui compte 7.000 places. "On a un bilan très négatif puisqu'on n'a pas joué quasiment depuis deux ans", souligne-t-elle. Dès lundi prochain, les salles devront appliquer les nouvelles jauges : 2.000 personnes maximum en intérieur, 5.000 personnes maximum en extérieur.
Reporter (encore) les concerts
Ces grosses salles se sentaient épargnées après les protocoles sanitaires mis en place mais désormais l'heure est au Tetris géant puisqu'il faut reporter les spectacles entre le printemps et l'automne prochain et survivre économiquement. Un concert au Zénith rapporte entre 30.000 et 50.000 euros. "Depuis mars 2020, on a fait une petite vingtaine de représentations, sachant que c'est une petite moyenne mensuelle. D'habitude, on est à 150 représentations par an", affirme Lily Fisher.
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"On espère que l'État sera à la hauteur. On a contracté des Prêts Garantis par l'État (PGE) et l'ironie du sort, c'est qu'on est censé commencer à les rembourser en début d'année, au moment où on referme de nouveau notre Zénith", explique-t-elle.
L'État va-t-il repousser le remboursement de ces PGE ? Les salles en appellent de nouveau au Centre national de la musique (CNM) qui a su activer des aides pour le secteur lors du premier confinement. Certains artistes sont malchanceux : le groupe "Bon entendeur" se voit reporter ses dates pour la quatrième fois.