L'un des auteurs de polar français les plus lus en France est de retour. La terre des morts, treizième roman de Jean-Christophe Grangé paru le 2 mai dernier, plonge le lecteur dans le milieu du porno et du SM hard. Le commandait Corso est chargé d’enquêter sur une série de meurtres de stripteaseuses. Et plus il avance, plus il pénètre dans un univers qui mêle bondage, shibari et proxénétisme. L'écrivain était l'invité de La voix est livre samedi.
"Être très réaliste du côté de l'enquête". "Mes histoires sont toujours assez rocambolesques, presque à la lisière du fantastique", souligne Jean-Christophe Grangé. Pour contre-balancer cet effet, le romancier "s'efforce d'être très réaliste du côté de l'enquête, des policiers, des procédures, pour que l'histoire soit cadrée". L'objectif étant évidemment de tenir en haleine le lecteur. Pour cela, deux clés : "étonner le lecteur et faire en sorte qu'il croit à tout".
Réveil à 3 heures du matin et isolement. Côté écriture, la méthode est toujours la même chez Jean-Christophe Grangé. "Quand vous écrivez un polar et que vous avez une idée, en réalité, cela veut dire que vous avez l'identité du tueur et son mobile", explique-t-il. L'auteur des Rivières pourpres connaît donc toujours la fin de son roman, "et ensuite vous tricotez une histoire à l'envers".
L'écrivain se lève tôt, très tôt même, pour écrire. "C'est un isolement supplémentaire", affirme-t-il. "Quand vous vous levez à 3 heures du matin, je peux vous dire qu'il n'y a rien qui vit nulle part : pas de téléphone, pas d'enfant", indique Jean-Christophe Grangé. "Et en plus, je surenchéris, car je mets un casque avec de la musique. Je suis comme dans un sas, complètement isolé". La recette pour plonger ses lecteurs dans des intrigues toujours plus noires.