Johnny Hallyday a été inhumé lundi dans l'intimité au cimetière de Lorient à Saint-Barthélémy, petite île des Caraïbes où il possédait une villa, au terme d'une quasi-semaine d'hommages ponctuée par une immense célébration populaire à Paris. Le cortège funéraire transportant la dépouille du chanteur, mort dans la nuit de mardi à mercredi d'un cancer des poumons, est arrivé vers 16h30 (heure locale) au cimetière de Lorient, qui borde la baie du même nom, où l'idole des jeunes repose désormais.
Des proches et des dizaines de bikers lors du cortège. Un cortège d'une dizaine de voitures, dans lesquelles avaient notamment pris place sa femme Laeticia et leurs filles Joy et Jade, était suivi de quelques dizaines de bikers.
Les proches vêtus de blanc. Au cimetière, les proches du chanteur, la plupart vêtus de blanc, couleur de deuil aux Antilles, se sont recueillis et ont jeté des fleurs sur le cercueil, a constaté l'AFP. Un arc-en-ciel a éclairé le ciel lors de cette courte dernière cérémonie. Certains bikers pleuraient en sortant. Tous les accès au cimetière avaient été bouclés dans un rayon de 100 mètres autour. Des riverains attendaient le long de la route et certains ont jeté des roses sur le corbillard à son arrivée. Accompagnée de 62 de ses proches et amis, dont son manager Sébastien Farran, son guitariste Yarol Poupaud ou encore l'acteur Jean Reno, la dépouille du chanteur était arrivée la veille à Saint-Barthélemy. Plusieurs centaines de personnes avaient ensuite participé à une veillée publique au funérarium de Saint-Jean.
Quelques fans présents. Peu de fans de métropole ont pu faire le déplacement mais une famille a dormi dans la rue pour être présente à la veillée et à l'enterrement. "On voulait venir (...) pour l'accompagner jusqu'au bout", ont expliqué Jean-Pierre et Chantal, venus de banlieue parisienne. Isabelle Goetz est venue de Washington, où elle vit depuis 25 ans. Dès l'annonce de l'inhumation à Saint-Barthélemy, elle a sauté dans un avion, s'est rendue au cimetière "tracer un coeur dans le sable". "J'avais l'habitude de le voir dans mon magasin, c'était mon chéri. Voir ce cercueil, ça m'a fait mal", a confié les larmes aux yeux une habitante de St-Barth vêtue d'un t-shirt à l'effigie de Johnny. Au cimetière, la fosse avait été creusée samedi. Journalistes et caméras avaient afflué, sous l’œil mauvais des habitants, qui craignaient que la tranquillité de la famille en deuil, principe fondamental dans la culture locale, ne fût dérangée par les médias.