Il est celui qui donné l'extrême onction à l'"idole des jeunes". Le médiatique père Alain de la Morandais, qui publie jeudi son livre Jouer le jeu avant la dernière partie, y revient notamment sur la mort de Johnny Hallyday, la nuit du 5 au 6 décembre 2017.
"Nuit du 6 décembre 2017. Il est deux heures du mat', je suis encore réveillé, lorsque le téléphone sonne. Le Pr Khayat m'annonce la mort de Johnny et me demande de venir à la maison du chanteur", écrit il dans l'ouvrage dont L'Express publie les bonnes feuilles.
Johnny "comme un Christ de Mantegna". Après s'être entretenu avec une Laeticia Hallyday "effondrée", et "comme une feuille d'automne toute tremblante", le prêtre entre dans la chambre du chanteur. "Dans sa chambre, le gisant est couché, la tête bandée, menton relevé comme un Christ de Mantegna. Des femmes veillent. Elles se retirent et je me mets à genoux, recueilli. Le manager est là, silencieux, larmes aux yeux. Après le silence, je célèbre les onctions, en expliquant à mon veilleur la signification du rite", écrit Alain de la Morandais. "J'oins les yeux, les oreilles, le nez et cette bouche qui a soulevé des passions et des foules pendant tant et tant d'années", poursuit-il.
Resté en sa compagnie, le manager de Johnny, Sébastien Farran, lui confie qu'"au moment de son dernier soupir, Johnny a ouvert les yeux et tendu un doigt vers les cieux".
Un peu plus tard, le prêtre raconte avoir été sollicité par Laeticia Hallyday, qui lui confie son souhait d'une cérémonie organisée à Paris, avant l'enterrement sur l'île de Saint-Barthélémy."Le mieux serait Saint-Eustache : c'est grand, une référence musicale, le curé est accueillant, il y a beaucoup de parkings autour. Ou alors Bercy", propose le père Alain de la Morandais. C'est finalement à la Madeleine que la cérémonie sera organisée, après un immense hommage populaire sur les Champs-Elysées.