La 40e édition des Journées du patrimoine est organisée ce week-end. L'occasion de découvrir ou redécouvrir l'histoire des monuments dans les villes et villages, partout en France. Et si la mémoire du patrimoine est importante, sa sauvegarde l'est d'autant plus. Une mission que le ministère de la Culture a confiée à Stéphane Bern. Invité d'Europe 1 Matin ce dimanche, le présentateur est revenu sur l'importance de ce patrimoine que l'on retrouve "partout en France" et dont nous sommes "collectivement responsables".
Transmettre et protéger
Le présentateur de l'émission Historiquement vôtre sur Europe 1 rappelle que le patrimoine "est ce qui nous lie, ce qui fait nation" car "quand les langues se taisent, les pierres parlent encore mais au-delà des pierres, il y a des aventures humaines. Des bâtisseurs, ou des hommes et des femmes qui entretiennent ce patrimoine".
Un patrimoine à transmettre aux futures générations, mais qu'il faut aussi protéger. "Tous ceux qui ont un appartement comprennent la difficulté de faire des travaux : on se dit qu'on refera ça l'année prochaine, on remet à plus tard... et finalement après, la facture est beaucoup plus lourde. Le problème est qu'on laisse ce patrimoine sans l'entretenir. C'est le cas des petites communes, notamment avec le patrimoine religieux", détaille Stéphane Bern.
Sauver le "petit patrimoine"
Un point sur lequel Emmanuel Macron compte agir : le président a annoncé la mise en place d'aides pour la préservation du patrimoine religieux des communes de moins de 10.000 habitants. 52% du patrimoine réside d'ailleurs dans des communes de moins de 2.000 habitants : "C'est trop lourd pour une petite commune de 300 ou 400 habitants", reprend le président de la Mission Patrimoine. "On essaye avec la mission Bern de faire ce qu'on peut : en cinq ans, on a sélectionné 862 sites, récolté 230 millions avec l'argent du loto et il y a déjà 65% de ces sites qui ont été sauvés. Ce ne sont pas que des châteaux et des églises, c'est aussi du patrimoine industriel, des cuivreries, des anciennes usines désaffectées, des lavoirs, des fontaines, des fours à pain, des maisons d'illustres...", détaille Stéphane Bern.
"On pense toujours aux grands châteaux, mais le petit patrimoine est partout en France. Quand vous habitez dans un village et que vous voyez votre patrimoine en déshérence, vous avez le sentiment que l'État vous a abandonné, alors qu'on est tous collectivement responsables de ce patrimoine", conclut Stéphane Bern.