"Feu Johnny", le "trésor national", "le roc" : la presse de jeudi est à l'unisson de la pluie d'hommages rendus à Johnny Hallyday, mort à 74 ans dans la nuit de mardi à mercredi.
Un rockeur qui se "donnait à mort" en concert. L'annonce du décès du "premier rockeur français" (Libération) a donné lieu à la parution d'une foison de cahiers et numéros spéciaux à l'instar de Libération. Pour sa une, le quotidien a d'ailleurs choisi une photo de 1967 prise par Raymond Depardon, dont le film 12 jours est actuellement en salles, sur laquelle on découvre Johnny torse nu, cabré face à son micro, en noir et blanc. "Je n'avais jamais vu cela, quelqu'un qui se mettait torse nu sur scène", a raconté le photographe au journal mercredi. "Il ne se déshabillait pas souvent et j'étais là au bon moment. J'ai aussi un gros plan où la sueur ruisselle sur son front. Il se donnait à mort."
Johnny par Depardon à la une de «Libé» jeudi https://t.co/JRuqBtu3dspic.twitter.com/VeUPwLtpLQ
— Libération (@libe) 6 décembre 2017
La "plus grande star" hexagonale. Johnny Hallyday était "une passion française" d'après L'Humanité ou tout simplement la "plus grande star" hexagonale selon Le Parisien qui consacre un dossier de 30 pages à l'idole des jeunes. Des hommages de fans anonymes à ceux de ceux qui l'ont bien connu, des "hommes de sa vie" à sa famille "très connectée", toute sa carrière est balayée. Point d'orgue du dossier, les diverses unes que Le Parisien lui a consacré ces 50 dernières années.
Découvrez la Une du journal daté du jeudi 7 décembre. 30 pages sur Johnny Hallyday et une Une "Légendaire" pic.twitter.com/BVEGiXTblq
— Le Parisien (@le_Parisien) 6 décembre 2017
"Un trésor national". Johnny Hallyday était "un trésor national" pour Le Figaro. "Il a inventé sa vie et hanté la nôtre. Son histoire se confond avec celle de la France, version Vème République", écrit Bertrand de Saint Vincent jeudi. L'éditorialiste le décrit comme un artiste qui a suivi les modes sans jamais se "laisser emporter par elle" et qui a réussi à s'imposer dans le coeur de générations de Français. "Il fut l'un des personnages-clés [...] capable de déplacer les foules, sans distinction d'âge, de sexe ou de classe sociale." "C'était un guerrier. La scène était son champ de bataille." "Pour ce premier Noël sans lui, des milliers 'd'enfants' seront 'perdus'."
Adieu #Johnny. La une hommage de @Le_Figaro#JohnnyHallidaypic.twitter.com/hTGVlM1Xeb
— Alexis Brézet (@abrezet) 6 décembre 2017
La "bande-son de plusieurs générations". Cette "idole française" a été "la bande-son de plusieurs générations", écrit Le Monde. "Le roc n'était pas inébranlable, mais comme toutes les icônes, notre inconscient l'imaginait immortel", écrit joliment Christophe Bonnefoy dans Le Journal de la Haute-Marne. "Après tout, qui pourrait prétendre n'avoir pas en tête, même sans le matraquage en cours, au moins quelques notes de Johnny ?", demande justement Bernard Maillard dans Le Républicain lorrain.
#ALaUne Johnny Hallyday, une idole française pic.twitter.com/zU21mEV7EH
— Le Monde (@lemondefr) 6 décembre 2017
"Il entre dans l'histoire". "Point n'est besoin de lui vouer un culte, ni de le célébrer sans mesure", tente de nuancer Bertrand Meinnel dans Le Courrier picard, mais il était "une des rares références communes partagées par tous". "On le chantera encore longtemps. Il entre dans l'histoire", assure Hervé Chabaud dans L'Union. Ou du moins "au Panthéon de la musique" selon Laurent Bodin de L'Alsace.
Le clin d’œil de L'Équipe. Même le journal sportif L'Équipe lui a rendu un discret hommage à travers ces titres en formes de chansons détournées. Dès la une, on découvre un "Rallumer le feu", à propos du PSG, confronté à une mauvaise passe. Les pages se succèdent ensuite au rythme des "Oh Emery, si tu savais...", "Pourquoi le roc a le blues", "vaincre pour le meilleur" ou encore "les idoles des jeunes".
Bien joué, @lequipe qui rend hommage à sa façon à #Johnny à chaque page ! pic.twitter.com/2AVcNkaT7E
— Adeline Francois (@a2linefrancois) 7 décembre 2017