Laurent Voulzy : "Au début, j’étais un peu jaloux" d’Alain Souchon

  • Copié
A.D
Depuis plus de 40 ans, le public voit les deux chanteurs à l’oeuvre, travaillant sur le disque de l'un ou de l'autre. Pourtant, tout n'avait pas si bien commencé...

Voulzy - Souchon. Une amitié, un travail d’équipe - surtout dans l’écriture -, et une longévité rare, sans pour autant se voir tout le temps. Les deux artistes, invités dimanche dans La Playlist Europe 1, racontent que le début de leur histoire n’a pas été si idyllique. En voici la genèse.

"Admiratifs". Tout commence dans le jardin du PDG de leur maison de disque RCA, au milieu des années 1970. A l’époque, Laurent Voulzy chante les Beatles, Alain Souchon vient de sortir L’amour 1830. Dans l’assemblée, il y a aussi Yves Simon, Antoine. "On a tous été frappés par la façon dont Laurent chantait et jouait de la guitare, lance Alain Souchon. On était admiratifs. Lui, il avait une voix un peu parfaite, veloutée et puis des accompagnements de guitare vachement bien."

"Jaloux" puis "content". La déclaration gêne son compère. "Moi, j’étais content de voir Alain. A vrai dire, j’étais un peu jaloux au début. Cela faisait un an et demi, deux ans, que j’étais dans la maison de disques et je rêvais de faire un concours qui s’appelait "La rose d’or d’Antibes". On ne me l’a jamais proposé. Et puis, un jour, dans un ascenseur, Bob Socquet, qui nous a présenté l’un à l’autre, me dit :  ‘On a signé un artiste hier, il va faire la rose d’or’."

Souchon pensait que Voulzy "se foutait de sa gueule". Voulzy déglutit, mais ne dit rien. Il écoute la chanson, la trouve jolie… et dans ce jardin, il avoue à Souchon qu’il aime bien L’amour 1830. Souchon croit alors que Voulzy se fout de sa gueule "parce que c’est une chanson simpliste musicalement". Si tout partait plutôt mal, l’admiration mutuelle a cimenté leur relation, jusqu’à leur premier disque en duo en 2014. Entre temps, ils ont empli plus de 40 ans de textes inoubliables comme La ballade de Jim.