Le plus célèbre des sorciers fait toujours autant rêver. Le huitième tome de la saga Harry Potter s'est déjà écoulé à près de 60.000 exemplaires en France. Harry Potter and the Cursed Child (Harry Potter et l'enfant maudit) est une pièce de théâtre, et en anglais qui plus est, qui s'arrache depuis sa sortie le 31 juillet dernier, à tel point qu'elle est déjà en réimpression en Angleterre.
Rupture de stock. Une version originale en anglais donc, et qui n'arrête pas les fans. Ainsi de très nombreuses librairies ont été prise d'assaut. "On a reçu 20 exemplaires le jour de la sortie, et en deux jours il n’y en avait plus. Il y a des demandes tous les jours. Là, on est en rupture de stock", explique Anne-Sophie, libraire à Paris.
Des retrouvailles émouvantes. Dans ce nouvel opus on retrouve Harry Potter, la quarantaine, employé du Ministère de la Magie, marié et père de trois enfants. Le héros doit désormais composer avec ses ados rebelles. "J’étais extrêmement ému de ces retrouvailles. Ce qui est tout à fait intéressant, c’est qu'à la première rencontre, il y a presque vingt ans, c’était un petit garçon innocent et puis J.K. Rowling a eu cette idée géniale de le faire grandir, de le faire passer de l’enfance à une adolescence plus sombre et tourmentée. On sentait qu’il fallait qu’on revoit ces personnages, maintenant adultes, mariées, employées et surmenées. On découvre leurs propres enfants", explique Christine Baker, l’éditrice de Gallimard Jeunesse qui a découvert Harry Potter en Angleterre.
Des problèmes d'adultes. Mais ce n'est forcément ce qui a plus à Nicolas, qui a acheté ce dernier tome quelques jours après sa sortie. "Ce qui m’a le plus marqué, c’est le fait que l’on retrouve vraiment l’univers d’Harry Potter. C’est vrai que ce livre marque une vraie différence avec le reste, on découvre un Harry Potter adulte, avec des problèmes d’adultes et ses enfants."
Une pièce de théâtre. Nathalie, qui elle aussi a lu tous les livres d'Harry Potter, regrette notamment que ce nouveau volume ne soit pas aussi long que les précédents. "Il y a moins d’intrigues dans le corps de l’histoire. Entre un livre de 1.000 pages et une pièce de théâtre, on ne peut pas avoir le même durée d’histoire", déplore-t-elle. "Ce qui est intéressant, c’est qu’elle ait voulu en faire une pièce de théâtre, un genre tout à fait nouveau. Je pense que ça permet entre autres de se concentrer sur la psychologie des personnages et les grandes valeurs de Rowling ; l’amitié, la trahison… tous ces ressorts qui sont aussi importants que la magie", nuance Christine Baker.
Si elle se joue à Paris, Nathalie et Nicolas iront voir la pièce de théâtre pour laquelle il n'y a déjà plus de plus de places à Londres. Et Harry Potter c'est loin d'être terminé : J.K. Rowling l'auteur a promis trois nouveaux ouvrages pour septembre. La traduction française du dernier tome est attendue pour le 14 octobre.