Le prix Goncourt a été décerné mardi à Jean-Baptiste Andrea pour Veiller sur elle (éditions L'Iconoclaste), une histoire d'amour au temps du fascisme en Italie déjà récompensée par le prix Fnac. Le romancier âgé de 52 ans a été élu au 14e tour. Il faisait face à Eric Reinhardt, Gaspard Koenig et Neige Sinno, récompensée lundi par le prix Femina. "C'est un grand moment d'émotion, on vient juste de sécher nos larmes dans le taxi", a réagi l'auteur, très ému, à son arrivée au restaurant Drouant, où le prix était décerné comme le veut la tradition depuis plus d'un siècle.
Une fresque sur la sculpture et l'Italie
Avec seulement quatre romans à son actif, Jean-Baptiste Andrea décroche le plus prestigieux des prix littéraires francophones grâce à une longue fresque sur la sculpture et l'Italie. Le roman suit Mimo, né pauvre et confié en apprentissage à un sculpteur de pierre. Il va tomber fou amoureux d'une héritière, Viola Orsini, et traverser avec elle les années, jusqu'au moment où l'Italie bascule dans le fascisme.
"Je prépare toute mon histoire. Celui-là, c'est dix mois de préparation, dans ma tête, sur un carnet. Je n'écris pas une ligne du roman. Et un jour, je me dis : mon histoire est là, je peux donc ne pas réfléchir en me demandant où ça va", confiait-il à la rentrée sur France Inter. "Mes trois premiers romans étaient des huis clos. Là, j'avais envie de briser toutes les frontières", détaillait-il. Le prix Goncourt est l'assurance de ventes considérables lors des deux derniers mois de l'année, les plus importants pour les libraires.