Madonna donnera 14 concerts au Grand Rex à Paris du 20 février au 4 mars, pour conclure sa tournée mondiale, entamée au mois de septembre. Le choix de la France n'est pas anodin car la star entretient une histoire assez étroite avec notre pays, comme l’explique Ludovic Perrin du JDD, qui lui consacre un long portrait dimanche. Une relation avec le pays qui n'est pas sans anicroche, comme en témoignent ses relations avec Marine Le Pen.
La sympathie des Chirac pour Madonna
Pour Ludovic Perrin, l'enquête sur l'attachement de Madonna à la France a commencé par de multiples petits indices : "Je me suis aperçu que Madonna parlait français, qu’elle scolarisait sa fille Lourdes dans un lycée français aux Etats-Unis. Sa chanson préférée est La vie en rose d’Edith Piaf. Les exemples sont assez multiples".
Plus surprenant, Claude Chirac, la fille de l'ancien président de la République "est fan de Madonna. Elle va voir son père et Jacques Chirac est doublement à l’écoute, parce que c’est la chanteuse préférée de sa fille mais c’est aussi quelqu’un qui peut apporter à la lutte contre le Sida. C’est un symbole qui est très fort et c’est une cause qui lui tient beaucoup à cœur". Cela débouche, entre autres, sur l'autorisation de la tenue d'un concert dans le Parc de Sceaux, en août 1987, alors que Jacques Chirac est Premier ministre.
Une relation tendue entre Madonna et Marine Le Pen
Comme le raconte Ludovic Perrin, "en 2012, Madonna donne un concert au Stade de France, et il y a le visage de Marine le Pen qui est affublé d’une croix gammée à l’envers". Ce concert polémique, lui vaut des insultes et des menaces comme elle le racontait en février 2015 sur Europe 1 : "A l’époque, je recevais beaucoup de critiques, mais aussi des menaces de la part de Marine le Pen et de son parti". Quelque chose qui l'a "beaucoup choquée et traumatisée", rapporte l'auteur du portrait.
Mais l'histoire n'en reste pas là, "Madonna va proposer à Marine le Pen une rencontre pour acter une paix des braves", explique Ludovic Perrin. Interrogée sur cette éventualité sur Europe 1, Marine Le Pen se dit "toujours prête" à discuter avant de conclure "à tout pécheur, miséricorde" rappelle Ludovic Perrin.