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Mathieu Charrier, édité par Guillaume Perrodeau
Le cinéaste, qui va recevoir un Carrosse d'or au Festival de Cannes mercredi soir, revient sur l'absence de Netflix sur la Croisette, alors que son prochain film sera produit par le géant américain de la vidéo en ligne.
INTERVIEW

Martin Scorsese et le Festival de Cannes, c'est une longue histoire. Elle a débuté en 1974, avec la projection de Mean Streets sur la Croisette. C'était la première fois que le cinéaste venait à Cannes. Puis, deux ans plus tard, c'est la consécration avec la Palme d'or pour Taxi Driver.

Martin Scorsese a donc un lien particulier avec le festival, dont il a d'ailleurs été président du jury en 1998. Il n'hésite d'ailleurs pas à dire que l'événement et le septième art lui ont presque sauvé la vie. "J'aurais été très malheureux. Pour moi, le cinéma était le seul mode d'expression que je pouvais imaginer. Il faut dire que j'étais fasciné par les mouvements, la couleur", explique le réalisateur au micro d'Europe 1.

"Aujourd'hui, il y a de moins en moins de salles de cinéma". Martin Scorsese va recevoir mercredi soir le Carrosse d'or, remis chaque année par la Société des réalisateurs de films. Quant à son prochain long métrage, The Irishman, avec Robert De Niro, Al Pacino et Harvey Keitel, il est produit par Netflix. Interrogé à ce sujet, alors que le géant américain est absent du festival cette année, après une polémique l'an dernier, il préfère se montrer optimiste. "Ces entreprises (les Gafas, ndlr) peuvent être une chance, au vu des profits faramineux qu'ils réalisent. Le plus important, c'est qu'on puisse continuer à réaliser des films", indique le réalisateur.

Car selon lui, le cinéma, et notamment l'exploitation en salles, n'est pas au mieux. "La question est : où est-ce que l'on trouve des nouveaux cinéastes et des financements ? Aujourd'hui, il y a de moins en moins de salles de cinéma", déplore le cinéaste.