Ce mercredi est synonyme de grand soir pour Mathilda May. Il s'agit en effet de la première représentation de son nouveau spectacle, Le Banquet, au théâtre du Rond-Point, à Paris. Chez Anne Roumanoff mercredi, elle revient sur ce projet hybride, entre théâtre, danse et musique.
Metteure en scène pour la deuxième fois. Un mariage, le banquet qui suit et là, tout dégénère. Le pitch du dernier spectacle de Mathilda May est simple et à partir de ce point de départ, la comédienne met en scène une comédie loufoque, sans parole, uniquement ponctuée de borborygmes, sorte de grommelots. C'est la seconde fois que Mathilda May se glisse dans la peau d'une metteure une scène, après son spectacle Open space (2013-2015). "C'est un peu le rôle de l'artiste, que de devoir convaincre (en tant que metteur en scène, ndlr), ça fait partie de la trajectoire", estime la comédienne.
Open space avait bénéficié d'un bon accueil critique. Pas forcément simple à appréhender lorsqu'il s'agit de se remettre au travail. "Il y a eu une telle unanimité que cela m'a un peu paralysé au moment de me remettre à écrire", confie Mathilda May.
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"C'est compliqué de passer d'un extrême à l'autre". Après des débuts tonitruants dans les années 1980, la comédienne avait connu une période plus difficile. "C'est compliqué de passer d'un extrême à l'autre", souligne-t-elle, "je suis passée d'une position très désirée, à une position où l'on vous tourne le dos". Mais avec du recul, Mathilda May analyse la chose avec philosophie. "Heureusement que je n'ai plus été sollicitée en tant que comédienne, parce que sinon, je n'aurais pas eu la nécessité de me réinventer", affirme-t-elle.