Le 24 janvier prochain sort en salles La douleur, un film d’Emmanuel Finkiel, adapté du romain éponyme de Marguerite Duras. L'ouvrage, sorti en 1985, mi fiction, mi autobiographie, raconte l'attente de la jeune femme, alors que son mari a été envoyé dans les camps de concentration nazis. Au micro d'Europe 1, Mélanie Thierry évoque le film et son rôle.
"Emmanuel Finkiel est un metteur en scène rare". "Il n'était pas question de faire un biopic de Marguerite Duras", explique Mélanie Thierry. "Je n'ai pas cherché à être dans l'imitation ou la singerie. Cela aurait été grotesque de faire ça", souligne la comédienne. Elle souligne notamment le travail du réalisateur, Emmanuel Finkiel, avec qui elle avait déjà tourné en 2015 dans Je ne suis pas un salaud. "J'adore Emmanuel, c'est un metteur en scène rare. Il a une proposition de cinéma très singulière", confie l'actrice.
Une autre Duras. Selon Mélanie Thierry, le long-métrage "est un film littéraire", mais différent de ce que l'on peut connaître de l'écrivaine. "On n'est pas dans la Duras que l'on connaît, car c'était une Marguerite qui n'avait pas encore pris son nom d'écrivaine", indique la comédienne. "Pour elle, c'était tellement difficile d'affronter cette douloureuse attente, cette culpabilité qui la ronge, de se détacher d'un homme qui est dans un camp de concentration et de faire le deuil de quelqu'un qui n'est pas mort", estime Mélanie Thierry. "Duras avait toujours quelque chose d'autoritaire, c'était une coriace."