Il voulait devenir joueur de football professionnel. Né le 27 octobre 1922 au Maroc, le jeune Michel Galabru compte consacrer sa vie au ballon rond. C'est finalement la carrière de Sasha Guitry qui l'entraîne vers le métier de comédien. Après trois ans au Conservatoire national d'art dramatique, il entre à la Comédie française le 1er septembre 1950 où il interprète différentes pièces classiques. Il reste à la Comédie française jusqu'en 1957. Sa carrière au cinéma commence en parallèle, en 1951, avec le film Ma femme, ma vache et moi de Jean Devaivre.
Un César en 1977. Théâtre, cinéma, téléfilms... Michel Galabru a joué dans plus de 200 rôles, notamment comiques. Parfois vu comme "le ringard" du Gendarme de Saint-Tropez selon les critiques de l'époque, c'est finalement dans le registre dramatique qu'il s'illustre : il obtient le César du meilleur acteur en 1977 pour son rôle dans Le juge et l'assassin de Bertrand Tavernier. Un rôle pour lequel l'acteur s'était dit "très angoissé sur le tournage.
Il épargne un Allemand. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'acteur avait combattu avec les partisans de Tito en Yougoslavie. Il était alors tombé nez à nez avec un jeune Allemand. "Je l'ai épargné. J'étais à portée de fusil, je n'avais qu'à tirer. Je ne l'ai pas fait, j'étais fier de ne pas le faire", se souvient le comédien au micro de Frédéric Taddéï sur Europe 1.
Une passion pour Tino Rossi. Lors de son passage chez Cyril Hanouna sur Europe 1, le chroniqueur Jean-Luc Lemoine avait révélé une passion de l'acteur : "lors de vos tournées, vous aimiez être à l'arrière d'une voiture, avec un journal et un cigare en écoutant à fond du Tino Rossi." Confirmation de l'acteur : "Ah oui oui, c'est une des plus belles voix de notre époque. Il a chanté des conneries, mais il chanté du classique. C'est quelque chose."
Gros mots. En septembre dernier, Libération avait consacré un portrait au nonagénaire où il se définissait de "vieux cabot" et évoquait cette mort qu'il ne voyait "plus très loin". C'est sur une note plus joyeuse qu'il y a moins d'un an, Cyril Hanouna faisait "cracher quelques" gros mots au comédien. Son préféré ? "Attendez, j'en ai plusieurs", avait rétorqué Michel Galabru, avant de lancer un énergique "Putain !" et de le décliner sur tous les tons.