Mis en cause, Alain Delon répond à la polémique. Alors que le Festival de Cannes, qui s'est ouvert mardi, doit remettre une palme d'honneur à l'acteur de 83 ans, une pétition en ligne signée par plus de 20.000 personnes s'oppose à cette récompense à un comédien jugé "raciste, homophobe, et misogyne". "On ne peut pas contester ma carrière", répond la star.
Lancée sur le réseau Care2 par l'organisation américaine "Women and Hollywood", le texte rappelle les propos controversés de l'interprète de Tancrède dans Le Guépard de Visconti, notamment sur les femmes et sur les droits des personnes LGBT+. Dans une interview au Figaro Magazine de 2013, Alain Delon confiait son opposition à l'adoption par les couples homosexuels. "Je vis très mal cette époque qui banalise ce qui est contre-nature", ajoutait-il. En 2018, dans l'émission de France 2 Thé ou café, il assumait avoir déjà frappé une femme. "Une gifle c'est machiste ? Oui, j'ai dû être machiste", avait-il déclaré.
"Un enfant a besoin d'une maman et d'un papa"
Interrogé dans les colonnes du Figaro, Alain Delon fait part de sa surprise concernant la polémique. "Je ne comprend pas ce que c'est que ce truc. J'ai l'impression que son auteur cherche surtout à se mettre en valeur", estime-t-il. Et de revenir sur ses propos sur l'adoption par les couples homosexuels. "J'avais surtout dit que je me fichais complètement que des gays se marient. Mais qu'il y avait une chose que je ne voulais pas, c'était qu'ils adoptent, car un enfant a besoin selon moi d'une maman et d'un papa".
"Que voulez-vous que je dise. On m'aime ou on ne m'aime pas. Mais on ne peut pas contester ma carrière", conclut Alain Delon.
Le Festival de Cannes défend son choix
Face à la polémique, l'organisation du Festival de Cannes a défendu son choix. "Alain Delon a le droit de penser ce qu'il pense", a réagi lundi son délégué général Thierry Frémaux, estimant "compliqué de juger avec les lunettes d'aujourd'hui des choses qui se sont passées et dites il y a quelques années".