L'acteur et humoriste Thomas Ngijol a violemment répliqué au youtubeur anonyme CopyComic, qui l'a épinglé dans une vidéo montrant des parallèles entre certains de ses sketches et des figures américaines du stand-up, relançant le débat sur le plagiat dans l'humour.
"Plus que de l'inspiration, j'appelle ça de la 'culture'"
Dans un long post sur Instagram, le comique du Jamel Comedy Club a répondu et invectivé le youtubeur, connu pour avoir mis en lumière les pratiques pas toujours reluisantes du stand-up, via des vidéos mises en ligne sur son compte. Ses attaques ont notamment visé Tomer Sisley, Jamel Debbouze, Michael Youn et Gad Elmaleh, qui a fini par admettre une part "de vrai" après des mois dans la tourmente. "Plus que de l'inspiration, j'appelle ça de la 'culture'", a répondu vertement lundi soir Thomas Ngijol, voyant dans le mode opératoire de CopyComic le reflet "des dérives du net".
"Je suis un enfant qui a navigué comme beaucoup entre la culture française et la culture américaine", souligne-t-il avant de répondre point par point, en reprenant chaque extrait de ses spectacles sur lequel s'attarde CopyComic, en les rapprochant de sketches d'autres figures américaines du stand-up comme Richard Pryor, Eddie Murphy ou Chris Rock. "Tenter de réduire mon travail à ton montage pourri, mauvaise idée...", écrit le comique, avant de lancer quelques insultes. Il reproche également au montage de CopyComic de ne montrer que des extraits où il s'inspire d'humoristes noirs.
"Moi qui suis admiratif publiquement du travail de Ricky Gervais ou encore d'Eddy Izzard. 'Remates' bien un de mes deux spectacles, il y a deux références cachées à chacun d'entre eux", lance-t-il au youtubeur. Derrière l'avatar CopyComic, se cache Ben, un internaute qui dit s'appuyer sur sa mémoire, sa DVDthèque et YouTube pour épingler les auteurs présumés de plagiat.
"Chaque spectateur a le droit de savoir ce pour quoi il paie lorsqu'il achète une place de théâtre entre 17 et 65 euros, ou un DVD à 30 euros", affirmait-il début 2019 à l'AFP.