Après le succès de son film Un petit truc en plus, Artus fait son retour sur scène avec un nouveau one man show au théâtre Édouard VII à Paris. Dans ce spectacle, il aborde sans tabou des sujets qui lui tiennent à cœur, notamment le handicap, tout en continuant à faire rire son public.
Un spectacle énergique et personnalisé
Artus, qui joue jusqu’au 31 décembre avant une tournée de janvier à avril, adopte un style qui lui est propre : l'auto-dérision. Il commence son spectacle en annonçant avoir perdu 35 kilos en quatre mois, se moquant de son ancien surpoids en mimant les pieds d’une chaise en plastique de jardin qui le supportait. Une scène comique où il évoque également son humiliation au parc Astérix, lorsqu’il n’a pas pu fermer le harnais de sécurité d’un manège, le qualifiant de "coupe-faim".
Artus revisite un de ses terrains de prédilection : les blagues sur le handicap. Avec son film, qui a attiré 10,7 millions de spectateurs, il défend l'idée de pouvoir rire avec les personnes en situation de handicap plutôt que de se moquer d'elles. En actualisant un sketch de 2020 sur le handisport, il parvient à toucher son public tout en faisant réfléchir. "On est d'accord qu'en fonction du handicap que t’as, un mec qu’a pas de bras, tu vas pas le mettre au relais", lance-t-il, provoquant des rires dans la salle.
Sensibilité et réflexion
Malgré des moments de transgression humoristique, Artus montre également un côté sensible en devenant le "porte-parole" des personnes handicapées cognitives. Il souligne leur capacité à être spontanés, en disant : "Ils n'ont pas ces filtres et ces barrières qu'on s'impose". Le comédien aborde aussi le sujet délicat du sexe et du handicap, critiquant le fait qu’il n’y ait pas d’assistance sexuelle en France, contrairement à d'autres pays comme les Pays-Bas.
Artus remet en question l'idée selon laquelle on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui, en appelant à "continuer à rire de tout mais avec tout le monde". Cette invitation à l'inclusivité fait écho à sa participation récente à un débat au Sénat, où il a évoqué son projet de centres de vacances inclusifs pour les personnes en situation de handicap, inspiré par le tournage de son film.