Le lieu ne semble pas avoir été choisi au hasard. Le Palace, ancien temple du disco, a laissé le chanteur Michel Polnareff et les concepteurs de cette expérience, transformer l’espace, comme l’impression de rentrer en boîte de nuit en pleine journée. Jean-Pierre, l’agent de sécurité des lieux accueille Europe 1, plutôt enthousiaste, bien que peu habitué à travailler en plein soleil : "À quelques mètres, il fait noir, il y a des vidéos dans tous les sens et les gens en ressortent émerveillés." Mais avant de pénétrer dans l’inconscient du chanteur mythique aux lunettes de soleil blanche, il faut emprunter un long couloir.
Des chuchotements de l'artiste avant d'entrer dans la salle
"Voici le mur mures", explique Héloïse de l’équipe Polnarêves. "Il faut coller son oreille au mur et Michel Polnareff va vous parler." L’artiste chuchote ses notes, ses pensées, des fantaisies. Un amuse-bouche avant d’entrer dans la salle de spectacle entièrement recouverte de draps blancs. "700 mètres carrés", précise Marc Bénaïche, le concepteur et directeur artistique de l’expérience. "Ce sont des rêves de 14 mètres de haut à 360 degrés, qui nous font perdre la tête et les sens."
Marc Benaïche a collaboré avec le chanteur, qui lui a confié ses rêves, ses envies : "C’était génial de travailler avec lui, il nous a vraiment pris par la main et emmener dans son univers. Il n’y avait aucune limite. D’autant plus incroyable et flamboyant qu’on a travaillé main dans la main jusqu’au bout. Je lui ai tout montré : les maquettes, les story-board… Et on communiquait toutes les semaines sur ce projet."
Les rêves de @MICHELPOLNAREFF au Palace ! pic.twitter.com/l1eIOKRJZe
— Marie Gicquel (@ma_gicq) June 1, 2022
Des forêts luxuriantes et la chapelle Sixtine
L’installation impressionne : une musique forte, quelques jets de fumées et un espace immense. Les draps blancs, tendus, recouvrent toute la pièce et servent de toile de projection à ces vidéos, diffusées du sol au plafond. "C’est du lycra, on appelle cela de la draperie au théâtre. Mais ce ne sont pas des draps dans lesquels on dort hein !", sourit Marc Benaïche.
Alors, de quoi rêve Michel Polnareff ? De voyages cosmiques, de longs champs de coquelicots, de forêts luxuriantes et relaxantes et puis des peintures de la chapelle Sixtine… Sortes de vidéo-clips, les chansons défilent, accompagnées de symboles récurrents, comme les lunettes de soleil blanches ou sa chevelure blonde. On hésite entre l’envie de danser et l’envie de planer. On choisira de faire les deux : l’expérience dure plusieurs dizaines de minutes et certains sièges du théâtre sont encore libres.