Prix Goncourt : découvrez les quatre finalistes sélectionnés par le jury

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Le prestigieux prix doit être remis le 3 novembre prochain. (Illustration) © AFP
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avec AFP
Le jury du prix Goncourt a enfin dévoilé les quatre finalistes de son édition 2022. Une surprise pour certains, car les favoris Monica Sabolo et Grégoire Bouillier ne font pas partis des noms finaux. Sur la dernière ligne droite néanmoins, deux femmes et deux hommes, qui devront attendre le 3 novembre pour savoir qui remportera le prestigieux prix.

Le jury du prix Goncourt a retenu quatre romans comme finalistes de son édition 2022, ceux de Giuliano da Empoli, Brigitte Giraud, Cloé Korman et Makenzy Orcel, a-t-il annoncé mardi à Beyrouth. Le prestigieux prix doit être remis, comme le veut la tradition, au restaurant Drouant à Paris le 3 novembre.

Quatre récits forts

L'Italo-Suisse Giuliano da Empoli, avec "Le Mage du Kremlin" (Gallimard), roman sorti en avril, raconte l'itinéraire d'un conseiller fictif de Vladimir Poutine, l'occasion de revenir sur l'histoire de la Russie depuis l'éclatement de l'Union soviétique. Dans "Vivre vite" (Flammarion), Brigitte Giraud évoque les derniers jours de son mari, tué dans un accident de moto en 1999, et les suites de ce drame. 

Cloé Korman, avec "Les presque soeurs" (Seuil), signe une enquête sur des enfants victimes de la Shoah, cousines de son père. Le Haïtien Makenzy Orcel, dans "Une somme humaine" (Rivages), fait parler d'outre-tombe, sur 600 pages dans une langue foisonnante et ininterrompue, une femme habitée par la poésie et la violence.

 

Des éliminations surprenantes

Le jury a éliminé deux titres qui paraissaient favoris au moment de la rentrée littéraire, "La Vie clandestine" de Monica Sabolo et "Le cœur ne cède pas" de Grégoire Bouillier. L'Académie Goncourt était à Beyrouth dans le cadre de la première édition d'un festival littéraire organisé par l'Institut français dans cette grande ville francophone.

Plusieurs jurés ont renoncé à s'y rendre, parce qu'ils ne se sentaient pas les bienvenus après des propos du ministre libanais de la Culture Mohammad Mourtada, proche du mouvement chiite Amal, un allié du puissant groupe pro-iranien Hezbollah.