Après plus de 55 ans de carrière, Dick Rivers est mort dans la nuit de mardi à mercredi. Le rockeur laisse derrière lui une trentaine d'albums. Une vie d'artiste sur laquelle il se confiait en 2006 sur Europe 1, dans Regarde les hommes changer, avec Frédéric Taddéï.
"J'ai davantage marqué les gens par qui je suis"
Sûr de son aura, de ses forces, mais aussi de ses faiblesses. C'est ainsi qu'apparaissait Dick Rivers lors de ce long entretien accordé à Frédéric Taddéï. "J'ai beaucoup de disques d'or - trois ou quatre par décennies - mais j'ai davantage marqué les gens par qui je suis, mon look, ma façon d'être, que par ce que je suis sur scène", affirmait l'artiste. "Je n'ai jamais été monsieur tube", allait même jusqu'à dire celui à qui l'on doit tout de même Nice baie des anges.
"Je suis un passionné de western avant tout"
Son look justement, inimitable. La coupe de cheveux bien sûr, mais également les éternelles bottes de cow-boy. "Je suis un passionné de western avant tout", confiait-il sur Europe 1, "j'aime le look western, des films que j'allais voir tout petit : c'était le rêve américain, les grands espaces".
À la manière d'un Eddy Mitchell, Dick Rivers a totalement adhéré à la culture des Etats-Unis, à laquelle il ne cessait de s'identifier. "J'ai été baigné par un univers beaucoup plus américain qu'anglo-saxon", reconnaissait le chanteur. "Quand les Beatles sont arrivés, je trouvais ça pop et je n'avais pas vraiment d'admiration pour ces gens-là", expliquait Dick Rivers. Contrairement à d'autres artistes, comme Elvis Presley par exemple. "C'était Dieu, il était intouchable", soulignait-il.
Figure majeure du rock'n'roll français, aux côtés de Johnny Hallyday ou encore Eddy Mitchell, Dick Rivers s'est donc éteint dans un hôpital parisien, le jour de ses 74 ans.