Quentin Tarantino, l'un des cinéastes les plus talentueux de sa génération, est loin d'être fier de toute sa filmographie... Le réalisateur américain a beau avoir plusieurs films cultes à son actif, comme Pulp Fiction ou encore Kill Bill, il n'en demeure pas moins très critique à l'égard de son travail. Et, un film en particulier fait selon lui de l'ombre à son incroyable palmarès : Boulevard de la Mort, sorti en 2007.
Boulevard de la mort met en scène un psychopathe qui tue des femmes avec sa voiture
Boulevard de la Mort est le premier segment du diptyque déjanté Grindhouse, dont le deuxième volet, Planète de la terreur, a été réalisé par le cinéaste Robert Rodriguez. Boulevard de la mort met en scène Stuntman Mike, un psychopathe qui tue des femmes avec sa voiture. Hélas, le long-métrage n'a pas rencontré son public. Sorti le 6 avril 2007 aux Etats-Unis comme un produit fini avec Planète de la terreur, le diptyque est en échec au box-office. Le producteur du film Harvey Weinstein est donc contraint de revoir sa copie et décide de sortir les deux films séparément dans d'autres pays.
"On a été un peu trop sûrs de nous"
Pour Quentin Tarantino, les spectateurs n'ont pas été attirés par son concept imaginé avec Robert Rodriguez. "Je pense que Robert Rodriguez et moi-même présumions que les gens se sentaient assez proches du concept des doubles programmes et des films d'exploitation. Non, ils ne l'étaient pas. Pas du tout. Ils n'avaient pas une p***** d'idée de ce qu'ils étaient en train de regarder. Ce qu'on faisait ne signifiait rien pour eux. Sur ce cas précis, on a été un peu trop sûrs de nous", a assuré le cinéaste en 2020 dans une interview pour le média américain Empire.
Si Boulevard de la mort a été un échec pour Quentin Tarantino, le cinéaste ne déteste pas pour autant son film : "J'étais à Londres pour la promo du film avant le premier week-end de sortie. J'ai alors proposé à Edgar Wright et ses amis d'aller le voir le vendredi soir à Piccadilly. Quand nous rentrons dans la salle, il y a environ 13 personnes. À la séance de 20h30, le jour de sortie, ok ? C'était une expérience plutôt humiliante. Mais on s'est assis, on a regardé le film et on a passé un bon moment", se souvient le réalisateur. Sans regret donc...