L'avocat de Roman Polanski a annoncé mardi que ce dernier ne présiderait finalement pas la cérémonie des César en février. Depuis l'annonce que le réalisateur franco-polonais tiendrait ce rôle lors de la grand'messe annuelle du cinéma français, les appels au boycott de la cérémonie s'étaient multipliés. La ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, avait elle-même estimé que cette décision était choquante.
Cette polémique a "profondément attristé Roman Polanski et atteint sa famille" et le réalisateur "a décidé de ne pas donner suite à l'invitation" des organisateurs, ajoute le communiqué de son avocat. Le réalisateur franco-polonais juge encore cette polémique "injustifiée".
Accusé d'un viol sur mineure en 1977. La contestation est née du rappel par ses détracteurs que Polanski est soupçonné d'avoir violé une mineure aux États-Unis il y a 40 ans. En 1977, alors qu'il était âgé de 44 ans, est accusé du viol d'une mineure de 13 ans après lui avoir fait consommer de la drogue et de l'alcool. Le réalisateur, alors au faîte de sa gloire, avait passé 47 jours en prison avant de finalement reconnaître le détournement de mineurs en échange de l'abandon des charges de viol.