La ministre de la Culture Françoise Nyssen a estimé mercredi que les auteurs devraient être rémunérés pour leurs prestations dans le cadre du salon Livre Paris, en conflit avec la Société des gens de lettres.
"Situation délicate" financièrement. "Quand on demande aux auteurs de faire des prestations, il me paraît légitime qu'ils soient rémunérés", a déclaré Françoise Nyssen, interrogée sur le désaccord. "Etre auteur c'est un métier, une vocation, une passion et c'est souvent extrêmement difficile. Il faut rappeler dans quelle situation délicate les auteurs peuvent être financièrement", a argué sur France Inter la ministre de la Culture, ancienne directrice des éditions Actes Sud.
Gronde sur les réseaux sociaux. À dix jours de l'ouverture du salon Livre Paris, le torchon brûle entre les organisateurs de cette manifestation littéraire et la Société des gens de lettres (SGDL) qui demande la rémunération de tous les auteurs présents. Sur les réseaux sociaux, des auteurs ont emboîté le pas de la SGDL en utilisant le hashtag #Payetonauteur.
Les organisateurs "étonnés de la polémique". Mis en cause, les organisateurs de Livre Paris, le Syndicat national de l'édition (SNE) et la société Reed Expositions, se sont "étonnés de la polémique". Les organisateurs du Salon ont rappelé qu'ils s'étaient engagés à rémunérer "tous les auteurs et artistes intervenant sur l'ensemble des scènes du Salon". Mais cela ne concerne pas les auteurs venus simplement dédicacer leurs ouvrages. Selon le SNE et Reed Expositions il s'agit d'un temps de "promotion" de l'auteur pour ses livres qui n'a pas à être rémunéré.