La veuve de Johnny Hallyday, Laeticia, a exprimé lundi son "écœurement de l'irruption médiatique autour de la succession de son époux", après la décision d'une des filles du chanteur, Laura Smet, de remettre en cause son testament. Elle se dit "sereine et n'aura de cesse de consacrer toute son énergie à faire respecter le travail et la mémoire de son mari, selon sa volonté et en conformité avec l'esprit de son oeuvre inestimable", selon le communiqué.
Une longue bataille judiciaire en vue. Laura Smet et son demi-frère David Hallyday vont contester en justice le testament de leur père, qui confierait l'ensemble de ses biens et de ses droits d'artiste à Laeticia. "Laura Smet a découvert avec stupéfaction et douleur le testament de son père Johnny Hallyday, au terme duquel l'ensemble de son patrimoine et l'ensemble de ses droits d'artiste seraient exclusivement transmis à sa seule épouse Laeticia par l'effet de la loi californienne", indiquent ses avocats Emmanuel Ravanas, Pierre-Olivier Sur et Hervé Témime, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Des contraventions au droit français. Selon les avocats, ces dispositions testamentaires "contreviennent manifestement aux exigences du droit français". Laura Smet leur a confié "la mission de défendre ses intérêts et de mener toutes les actions de droit permettant la sauvegarde de l'oeuvre de son père". David Hallyday, le frère aîné (51 ans) de Laura Smet, sera "codemandeur" dans cette procédure, selon son avocat, Jean Veil. Une longue bataille juridique se profile.
Longue bataille juridique en vue. Une longue bataille juridique se profile. Si en droit français, on ne peut pas déshériter un de ses enfants, ce principe n'existe pas dans le droit californien. La Cour de cassation vient de rendre un jugement dans deux affaires similaires. La plus haute juridiction française a tranché des conflits le 27 septembre dernier concernant les héritages du compositeur de films Maurice Jarre et de Michel Colombier, arrangeur de Serge Gainsbourg ou Madonna. Elle a jugé que la loi française n'avait pas à s'imposer à la loi californienne, parce que Jarre et Colombier avaient construit leur vie en Californie depuis longtemps. Ensuite parce que les enfants qui réclamaient dans les deux cas leur part de l'héritage n'étaient pas "dans une situation de précarité économique ou de besoin".