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Sylvain Tesson, auteur du livre «Les Piliers de la mer» : «Il faut inventer une autre manière de vivre l'aventure»

Philippe Folgado . 1 min

Invité sur Europe 1, dans l'émission "Culture Médias", Sylvain Tesson est venu présenter son nouveau livre "Les Piliers de la mer". Un livre dans lequel l'écrivain revient sur ses ascensions autour du globe, des "piliers d'érosions de recul des cotes", autrement appelé des "stacks". Dans l'émission, l'auteur livre sa vision de l'aventure de nos jours.

Sylvain Tesson publie un nouvel ouvrage, Les Piliers de la mer. Un livre dans lequel il raconte ses ascensions partout dans le monde de ce que l'on appelle des "piliers d'érosions de recul de cotes", autrement dit des formations rocheuses présentes sur les mers, nommé "stacks" en anglais. Au total, l'auteur en a grimpé 106, donc certains n'avaient jamais été foulés par l'homme. 

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Invité de Thomas Isle dans Culture Médias, il explique avoir eu besoin de 20 ans pour réussir à grimper ces stacks partout dans le monde, "des Calanques de Marseille jusqu'au Cap Horn, de l'île de Pâques à l'Afrique du Sud, des Philippines jusqu'aux îles Féroé". À chaque fois, ça lui permettait d'arriver "dans des royaumes où nous avions l'illusion d'une liberté". 

L'aventure, telle qu'"on l'a conçue jusqu'à la fin du 19e ou même au début du 20e, c'est fini"

Dans son livre, Sylvain Tesson écrit qu'il est "vexant" pour les aventuriers de vivre au 21e siècle, car tout est cartographié et qu'il n'y a donc plus rien à découvrir. Sur Europe 1, il revient sur ce passage. Il explique que l'aventure, "telle qu'on l'a conçue jusqu'à la fin du 19e siècle ou même au début du 20e, c'était la progression et l'accès à des territoires qui n'avaient pas été cartographiés. Ce que l'on appelle les taches blanches du planisphère. Ça, c'est fini". 

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Pour lui, il faut désormais "inventer" une nouvelle manière de vivre l'aventure : "Il faut la marier avec l'esprit poétique et aller chercher dans la géographie des formes de relief ou des zones, ou des phénomènes cosmiques qui appartiennent au domaine de la poésie". Il cite aussi un poète écossais Kenneth White : "Il avait appelé ce mariage de l'action avec la spiritualité, la géopoétique". C'est une manière de voir les beautés du monde comme "des invitations à vivre la poésie par l'action".