Une analyse thermographique inédite dans le tombeau du pharaon Toutankhamon en Egypte pourrait renforcer la théorie d'un archéologue britannique assurant que la reine Néfertiti -ou une autre- y est enterrée, a annoncé jeudi le ministre des Antiquités.
Le projet "Scan Pyramids". La momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant J.-C, n'a jamais été découverte. L'Egypte avait dévoilé fin octobre un ambitieux projet, baptisé "Scan Pyramids", rassemblant des experts égyptiens, français, canadiens et japonais, afin de percer les "secrets" des pyramides de Guizeh, près du Caire. Il ambitionne notamment de découvrir des chambres dérobées et d'éclaircir enfin le mystère entourant leur construction, mais aussi de sonder la tombe de Toutankhamon dans la Vallée des Rois à Louxor (sud).
Une différence de températures. "La mission a commencé sa première expérience en recourant à la thermographie à infrarouge afin de cartographier la température des murs du tombeau de Toutankhamon", a expliqué dans un communiqué Mahmoud Eldamaty, ministre des Antiquités. "Les analyses préliminaires ont montré une différence entre les températures relevées sur différentes parties du mur nord" du tombeau, a poursuivi M. Eldamaty, associant à son communiqué l'institut français HIP (Héritage, Innovation, Préservation), qui prend une part active au projet. "Afin de confirmer ces résultats préliminaires, un certain nombre de nouvelles expériences seront menées pour déterminer de manière plus fiable la partie du mur qui fait apparaître une température différente", a expliqué le ministre des Antiquités.
"La découverte du XXIe siècle". M. Eldamaty et l'archéologue et égyptologue britannique Nicholas Reeves avaient annoncé en septembre qu'ils se lançaient à la recherche d'une chambre secrète dans le tombeau de Toutankhamon, le second se disant persuadé qu'il s'agit de la sépulture de Néfertiti, le premier plutôt celle d'une autre épouse du roi Akhénaton. Dans tous les cas, M. Eldamaty avait dit s'attendre à la "découverte du XXIe siècle" concernant l'Egypte antique.